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La Izquierda Diario
19 de mai de 2017 Twitter Faceboock

Edito
Lutte contre la fermeture de GM&S : en faire un objectif de lutte de tout le secteur automobile
Vincent Duse

Les salariés de GM&S en grève contre la fermeture de leur usine, et qui ont piégé le site pour que l’outil de production ne servent pas à autre chose qu’à faire vivre les ouvriers et leurs familles, est en passe de devenir une lutte emblématique contre toutes les fermeture d’usines.

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Crédits Photos : Martin Noda

L’occupation de l’usine par les salariés et leur détermination sont des signes pour l’ensemble du secteur automobile, mais également pour tous les ouvriers, pour ne pas accepter la fermeture d’une usine alors que chez les donneurs d’ordre, PSA et Renault, les carnets de commandes explosent tout comme leurs profits : pour le premier, les bénéfices sont de 1,7 milliards d’euros, tandis que pour le second, c’est 3,5 milliards en 2016.

Maintenir l’emploi et la production chez GM&S : une nécessité pour tous les syndicats lutte de classe du secteur auto

Après le succès de la manifestation de soutien à GM&S à la Souterraine le 16 mai, qui a rassemblé 2000 à 3000 personnes, un nouveau pas peut être franchi pour faire reculer définitivement la fermeture du site. Le nombre de délégations du secteur de l’automobile venues de toute la France montre un début de solidarité qui est très important : PSA Poissy, PSA Saint Ouen, Renault Flins, les Fonderies du Poitou, Punch Powerglide Strasbourg, Ford Blanquefort, autant de soutiens qui sont très importants pour réussir à faire changer de braquet les donneurs d’ordre. Après le rassemblement et la manifestation, c’est dans les unités de production que nous devons frapper : nous sommes nombreux a être organisés dans les principales usines du groupe PSA et du groupe Renault et c’est bien cette solidarité active qui doit se manifester et devenir une force pour qu’aucune usine ne puisse fermer.

« Aucune usine ne doit fermer : interdisons les licenciements ! »

« Nous ne sommes rien soyons tout », comme le dit un autre slogan. Les intérêts de la classe ouvrière et sa force immense : on a bien vu durant le mouvement contre la loi travail comment la seule mobilisation des dockers, des raffineurs et des cheminots pouvait effrayer le patronat. Si demain l’ensemble des travailleurs salariés décidait de cesser le travail, plus rien ne pourrait tourner dans ce monde : c’est bien cet axe là qu’il nous faudra développer dans la lutte de GM&S. Tout en réalité dépend de nous, même si la précarité grandissante dans les usines de l’automobile réussit pour l’instant à faire passer tous les coups bas du patronat, des accords de compétitivité, aux fermetures d’usines en passant par les « plans de sauvegarde de l’emploi ». Quand nos enfants sont en difficulté l’ensemble de la famille se met en quatre pour les aider, alors pourquoi lorsque ceux qui sont comme nous, avec le même travail, le même patron et la même vie de merde sont en lutte nous les abandonnerions ? En réalité, notre réaction doit être la même : une solidarité sans faille jusqu’à la victoire pour les salariés de GM&S : ils sont des nôtres, leur lutte est la nôtre.

Des arrêts de travail dans toutes les usines de l’automobile contre la fermeture de GM&S

Ainsi, un premier pas serait de pouvoir organiser des arrêts de travail, dans les usines avec une campagne nationale pour sauver tous les emplois de GM&S, que ce soit dans le secteur automobile mais aussi dans d’autres secteurs : la convergence entre les cheminots de la Souterraine et les employés de GM&S montre ainsi encore une fois l’exemple. La présence mardi dernier de syndicalistes du CHU de Limoges, de la propreté de Paris ou encore de Legrand Limoges sont d’autres exemples des convergences encore à construire. Cette première impulsion, ces premières résistances face au massacre des emplois sont nécessaire pour mettre un coup d’arrêt aux attaques que nous subissons et préparer les luttes qui s’annoncent sous le quinquennat Macron. Face à la détermination des ouvriers de GM&S, il serait normal que les syndicats des grandes entreprises donneuses d’ordre se solidarisent par des appels à débrayer contre des licenciements qui les concernent au premier chef. Finalement, si les représentants des salariés ont pu être écoutés par Bruno Le Maire ce vendredi, il faut se rappeler qu’aucune confiance ne peut être donnée à un ministre dont le programme est la casse du code du travail et une politique entièrement tournée vers les actionnaires : nous ne pourrons compter que sur nous mêmes.

 
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