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La Izquierda Diario
4 de avril de 2017 Twitter Faceboock

Les méthodes du FN
A Hénin-Beaumont, le FN licencie par téléphone
Boris Lefebvre

Dans le fief du Front National, à Hénin-Beaumont, le ravalement de façade de la dédiabolisation ne tient plus depuis que la mairie a viré Réné Gobert, secrétaire de la CGT des territoriaux d’Hénin-Beaumont. Un avant-goût des méthodes de terreurs qui visent à mettre au pas tous les travailleurs qui s’opposent à la politique réactionnaire du parti d’extrême-droite.

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C’est sur des thématiques éloignées des enjeux idéologiques du FN et par un intense travail de terrain que Steeve Briois s’est fait élire au premier tour à Hénin-Beaumont en 2014. Mais force est de constater que la ville du Nord est désormais une vitrine des méthodes politiques du FN. Le licenciement pur et simple et sans justification est désormais de mise depuis que Réné Gobert, secrétaire de la CGT des territoriaux d’Hénin-Beaumont, a appris par téléphone qu’il avait été révoqué. C’est, en effet, en téléphonant à la DRH pour lui demander des explications sur le retard de versement d’une semaine de son salaire que le syndiqué CGT a appris qu’il était remercié par la mairie FN.

Ce licenciement abusif n’est que la suite d’une longue série d’attaques que le maire d’Hénin-Beaumont a lancé contre tous les éléments qui constituent des opposants sérieux pour le FN. On se souvient de l’opposition farouche que Marine Le Pen avait lancé contre les manifestations lors du mouvement contre la loi Travail. Il semblerait que la CGT soit pour le FN une épine dans le pied qu’il souhaite à tout prix museler. Réné Gobert raconte que les pressions sur le syndicat se sont intensifiées très rapidement après l’élection de Steeve Briois à la tête de la mairie d’Hénin-Beaumont. Dès 2015, la mairie installe des caméras de surveillance dans les locaux communaux pour surveiller les travailleurs. La CGT réplique en publiant un tract de dénonciation. Dans la foulée, la page Facebook la Voie d’Hénin, tenue par le FN, lance une campagne de calomnie contre René Gobert et sa famille. Dès le mois de février, c’est l’ensemble des membres du syndicats qui sont stigmatisés : illettrés, alcooliques... les insultes et les fausses accusations pleuvent dans un véritable acharnement pour faire taire toute opposition. René Gobert est ensuite muté de son poste, une technique d’intimidation et de pression souvent utilisée pour faire taire les travailleurs, comme cela avait été le cas pour Edouard à la SNCF, et qui a effectivement poussé René Gobert à bout. Sur Facebook, il publie un commentaire hostile au FN qui lui vaut des poursuites judiciaires et disciplinaires lancées directement par Steeve Briois. Blâmé pour ses propos, René Gobert n’a pas payé assez cher son insubordination envers le parti d’extrême-droite selon le maire d’Hénin-Beaumont. Alors que sa procédure est en appel, il est purement et simplement licencié.

Ces procédés de terreur révèle le véritable visage du FN qui ne tolère aucune contestation des travailleurs. Ils visent à mettre la pression sur les autres syndiqués en faisant un exemple, comme en témoigne le véritable harcèlement auquel le parti de Marine Le Pen se livre contre les travailleurs dès que ceux-ci s’opposent à sa politique réactionnaire.

 
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