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La Izquierda Diario
28 de février de 2017 Twitter Faceboock

Combien d’élèves par classe ?
Hamon et l’école. Des promesses socialistes revues et corrigées

Les enseignants et les personnels de l’éducation constituent une base solide et traditionnelle de l’électorat du Parti Socialiste. Aussi, à chaque élection, des promesses sont faites dans leur direction. Hamon ne coupe pas à la règle et promet, comme nombre de ses prédécesseurs socialistes, la réduction des effectifs dans les classes, l’augmentation du nombre de postes dans les écoles et un système plus juste alors que le déterminisme scolaire en France est l’un des plus élevé au monde. Cependant, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Hamon, ancien ministre de l’Education nationale, a-t-il ne serait-ce que commencé à appliquer son programme quand il en avait le pouvoir ?

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Boris Lefebvre

Des classes de CP, CE1 et CE2 aux effectifs plafonnés à 25 élèves, voire 20 dans les établissements REP, REP+ et les DOM qui sont le plus touché par l’inégalité scolaire. Une mixité sociale accrue avec une nouvelle sectorisation de la carte scolaire. 40 000 postes d’enseignants créés dont 20 000 dans le primaire. Un service de formation continue des enseignants qui pourra aller de 3 à 10 jours par ans. Un service public consacré à l’orientation scolaire pour permettre à tous d’accéder à des filières d’excellence. Développer « Arts pour tous à l’école » en lien avec les collectivités locales. Toutes ces mesures ont de quoi allécher les profs en première ligne dans les écoles et devant les classes surchargées. Pourtant, ces promesses reviennent régulièrement dans la bouche et dans les programmes des socialistes sans jamais être appliquées.

Benoît Hamon peut donc promettre tout ce qu’il veut, rien ne le contraindra à mettre en application son programme, comme cela a été le cas à maintes reprises par le passé. Mais surtout, qu’à fait celui qui entend redresser une école à bout de souffle lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale en 2014 ? Rien ou pas grand-chose. Il s’est essentiellement consacré à entériner la réformes des rythmes scolaires imposée par son prédécesseur Vincent Peillon et qui accentuent les inégalités entre les élèves car toutes les communes n’ont pas les mêmes moyens pour assurer les activités périscolaires et à liquider les ABCD de l’égalité sous la pression de la Manif pour tous. Comme toujours Hamon s’est préservé d’avoir à accomplir quoi que ce soit. Démissionnaire du gouvernement quelques mois après sa nomination au ministère de l’Éducation nationale, il entre dans son rôle de faux frondeur qui ne fera pas plier une seule fois le gouvernement, notamment pendant la loi travail où il a donné l’illusion de vouloir s’opposer au 49.3.

Une fois de plus, il ne faut pas compter sur les belles promesses d’un candidat qui a un palmarès bien plus fourni en reniements et couardise qu’en audace. Dans la droite lignée de ses prédécesseurs socialistes, Hamon se lance dans les grandes déclarations électoralistes. Tel un arracheur de dents.

 
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