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La Izquierda Diario
23 de novembre de 2016 Twitter Faceboock

#Assezdeviesbroyées
Encore un mort à Arcelor Mittal. Un ouvrier fait une chute de 10 mètres et s’écrase sur une coursive.
Fabien Saez

Lundi dernier, la série noire d’Arcelor Mittal s’est poursuivie à Desvres, avec le nouveau décès d’un employé de la multinationale. Un nouveau drame pour notre classe, passé sous silence par les médias.
Fabien Saez

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Le drame s’est déroulé à 11h30 sur un site de galvanisation des bobines d’acier appartenant à l’entreprise Mittal.

La victime, Maurice Rochoy, couvreur de 56 ans a été envoyé réparer la toiture du bâtiment, lorsqu’il a chuté à travers le bardage avant de retomber sur une coursive en métal dix mètres plus bas.

L’homme est décédé dans les minutes qui suivirent, malgré le secours des sapeurs pompiers.
Une enquête, dont nous savons qu’elle n’entraînera vraisemblablement aucune remise en cause des méthodes de la multinationale, a été ouverte.
En effet, la direction de l’entreprise a beau certifier que la sécurité est pour eux, "une priorité", les circonstances du décès de cet ouvrier laissent présager des manquements d’infrastructure adaptée à ce métier périlleux. Et c’est un tout autre son de cloche que l’on entend chez les salariés.
En particulier auprès du délégué CGT de l’entreprise Alain Audier qui évoque "les problématiques d’entretien des installations, de l’effectif et de la précarité", et dénonce les recours répétés de Mittal à des sous-traitants dont les "installations ne sont pas à la hauteur en matière de sécurité, d’entretien et de maintenance".
Ce cas rappelle aussi les décès de deux autres salariés à Fos-sur-Mer et à Grand-Synthois, eux aussi employés par Mittal.
Il serait donc grand temps d’alerter sur les méthodes de travail de la multinationale, qui n’hésite pas, pour des raisons économiques, à risquer la vie de ses salariés sur des installations mal sécurisées.
Cependant que pouvions-nous attendre d’une telle entreprise ? Comment s’étonner de l’incroyable négligence dont fait preuve la direction en matière de sécurité ? Qu’est-ce donc pour eux, que quelques vies humaines, face à la sacro sainte rentabilité qui inscrit comme coût supplémentaire les dispositifs de sécurités ? Combien d’autres en ont ils broyé ces dernières années en licenciant plusieurs milliers de travailleurs ?

Ce nouveau drame à Arcelor Mittal exige une réponse ferme de notre camp social. En exigeant tout d’abord une véritable enquête et des sanctions exemplaires pour la firme. De plus, exigeons que les travailleurs eux-mêmes puissent avoir un contrôle total sur la mise en place des équipements de sécurités, car ce sont bien les travailleurs qui meurent au travail quand les hautes sphères estiment leur vie trop couteuse pour l’entreprise.

 
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