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La Izquierda Diario
3 de septembre de 2016 Twitter Faceboock

La précarité tue
Jordy 19 ans, retrouvé mort de faim dans sa tente

Un jeune homme de 19 ans, a été retrouvé mort ce week-end, dans un domaine de loisirs près de Gand, en Belgique. Délaissé, Jordy n’a reçu aucune aide et a fini par mourir de faim et de soif.

Norah Zamryn

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Jordy-19-ans-retrouve-mort-de-faim-dans-sa-tente

L’information fait figure de fait divers dans les (rares) médias relayant l’affaire. Jordy, 19 ans et vivant dans une précarité extrême, a été retrouvé mort de faim dans une tente qui lui servait de logement près de Gand, en Belgique. Le jeune homme avait été placé en institution dès ses trois ans, suite à des problèmes familiaux, et a passé ensuite son adolescence dans des centres d’aide à la jeunesse jusqu’à sa majorité. Après avoir quitté la dernière institution dans laquelle il avait séjourné, il a purement et simplement été laissé à son sort, et ce malgré plusieurs appels au secours, notamment sur les réseaux sociaux. Dans une société individualiste où l’équité n’est qu’un leurre, la loi du plus fort qui prédomine dans notre société capitaliste a eu raison de lui.

En passant des étudiants aux migrants ou aux personnes âgés, la précarité se retrouve partout. Dans la société actuelle, les écarts de richesse ne cessent de se creuser, les personnes pauvres souffrent de malnutrition et peinent à se payer un logement. Ce quotidien de misère devient le lot d’une frange de plus en plus importante d’exploités et d’opprimés, et les cas extrêmes conduisant jusqu’à la mort sont loin de faire exception. Ainsi, en octobre 2015 El Anfani Abdallah, un étudiant d’origine mahoraise, avait été lui aussi retrouvé mort de faim dans sa chambre de Cité universitaire à Villeneuve-d’Ascq suite à une campagne sanitaire du CROUS.

Loin d’être une question de difficulté individuelle, et la multiplication des cas d’extrême précarité en atteste, l’histoire glaçante de Jordy n’est autre que le reflet de la violence bien réelle de la société capitaliste, où règnent concurrence et loi du plus fort. Délaissé par les institutions, la mort de ce jeune homme remet violemment sur le devant de la scène une vérité implacable. La précarité tue.

Au contraire des médias traditionnels, nous devons faire connaitre ces scandales le plus largement possible. Car si la précarité tue, le silence est complice.

 
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