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La Izquierda Diario
11 de août de 2016 Twitter Faceboock

X° conférence de la Fraction Trotskyste – Quatrième Internationale - Première journée
Conférence de la Fraction Trotskyste. Analyses et débats autour de la crise mondiale

Lors de la première journée de la Xème conférence de la Fraction Trotskyste, organisation internationale dont font partie des camarades du Courant Communiste Révolutionnaire au sein du NPA ainsi que des camarades du PTS (Argentine) et de 12 pays d’Amérique Latine, d’Europe et des États Unis, les discussions se sont attachées à analyser et à débattre du développement de la crise mondiale ouverte en 2008.

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Traduit de La Izquierda Diario

La journée s’est ouverte avec une présentation de Paula Bach, de la direction du PTS (Argentine), suivie d’un débat auquel ont participé des membres des différentes délégations. Les principaux points discutés se sont centrés sur trois définitions.

La première a consisté à poser quelles avaient été les conditions de la crise économique qui s’est développée depuis la chute de Lehman Brothers. Deux éléments centraux ont été les axes majeurs de la discussion : la croissance de la Chine, et les politiques monétaires des États Unis et des pays centraux, qui ont permis d’éviter que la crise se transforme en catastrophe, même si elle a tout de même eu une série de conséquences due à une croissance très faible.

La seconde définition faite est la remise en question, à partir de 2014, de la relation entre les États Unis et la Chine tranchée avant la crise. On voit ainsi l’ouverture d’une situation spécifique de l’économie mondiale dans laquelle il est clair que la crise peut s’approfondir, voire générer une récession similaire ou plus profonde que celle de 2008-2009. Dans cette seconde phase, nouvelle séquence de la crise que nous traversons, les conditions de faible croissance qui règnent dans les pays centraux tendent à converger, tout comme les conditions de fin de cycle dans ce qu’on pourrait appeler la « périphérie ».

Pour finir, la dernière définition avancée consiste à poser que dans la situation actuelle, les conséquences de la crise mondiale ont eu des répercussions sérieuses, notamment dans les classes ouvrières des pays centraux, avec des phénomènes qui s’expriment surtout sur la droite comme c’est le cas avec Trump aux Etats-Unis, ou avec le discours qui a impulsé le Brexit. D’autre part, cette situation a d’importantes conséquences pour l’extrême-gauche, bien que pour l’instant moins développées dans la discussion. Une des questions les plus intéressantes, qui a été posée comme nouveauté à développer, est que ce type de phénomènes peut limiter les capacités des élites dirigeantes, de l’establishment, à administrer la crise, ce qu’elles ont fait durant les dernières années qui ont précédé la chute de Lehman Brothers.

Ce dernier point soulève une relation différente de l’analyse de la crise centrée purement sur les facteurs économiques. Si dans les pays de la périphérie, encore appelés « pays émergents », les conditions de basse croissance de l’économie internationale ont conduit à la fin de la prospérité, qui avait par exemple permis en Amérique Latine le surgissement des gouvernements dits progressistes, dans les pays centraux elle s’exprime par une polarisation croissante entre gauche et droite, avec la crise des « centres » politiques. Cela a conduit à la crise des grands partis sociaux-démocrates d’Europe ou à la crise de l’establishment politique aux Etats Unis, exprimée par la candidature de Donald Trump mais aussi celle de Bernie Sanders, comme expression à gauche.

Ce que laissent entrevoir les conséquences de la crise de 2008, c’est la possibilité que de nouvelles crises ne soient pas seulement causées par des facteurs économiques mais également par le rôle nouveau joué par les tournants politiques et les nouvelles expressions qui ont surgi, et qui sont encore en cours de développement.

La détérioration des conditions de vie de millions de travailleurs et travailleuses dans les pays centraux est la base du renforcement de nouvelles polarisations politiques et de crises dans les gouvernements et les régimes. Ceci lie les changements économiques, qui se maintiennent pour l’instant dans une situation de croissance fragile mais sans qu’une sortie de fond ne soit trouvée, aux tournants brusques dans les situations politiques, ouvrant la possibilité à des situations plus convulsives. C’est à partir de ce point de vue que la conférence abordera le débat sur la situation politique mondiale, en s’interrogeant tout particulièrement sur les scénarios possibles à venir, et sur la base desquels nous devrons envisager et développer nos projets politiques.

 
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