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7 de février de 2023 Twitter Faceboock

Grève
Retraites : plus d’un millier de grévistes bloquent le port du Havre et ses zones industrielles
Arthur Nicola

Pour cette troisième journée de mobilisation interprofessionnelle, les syndicats havrais ont appelé à de vastes opérations de blocages qui paralysent encore le principal port de la Manche.

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Crédits photo : Révolution Permanente

« S’il faut bloquer plusieurs jours on le fera » : le ton est donné par un gréviste sur une des opérations de blocage du Havre. Ce 7 février, les unions locales CGT du Havre et de Harfleur ont organisé de vastes opérations de blocages des ronds-points et des grands axes, bloquant toute la zone industrielle (dans laquelle se trouve la raffinerie de Total, ainsi que des usines de Safran, Renault ou Chevron), mais aussi la zone portuaire, bloquée par les dockers, et les principaux axes de l’est de la ville, avec un grand barrage au niveau du stade Océane.

Le rendez-vous était donné à 5h devant la maison des syndicats d’Harfleur, et à 6h au Havre. Près d’un milliers de grévistes se sont réunis avant de se diviser en plusieurs points. Sur le rond-point « Total », au milieu de la zone industrielle, Stéphane Allegre, salarié de la Seita (qui produit les célèbres cigarettes Gauloises), explique que le blocage « a été décidé pour monter d’un niveau, pour obliger le gouvernement à lâcher ». Pour tous les salariés présents, la volonté de durcir le mouvement domine avec l’idée d’aller vers des modes d’actions plus impactant pour l’économie.

« Pour nous il y a une radicalité à la base sur laquelle on doit s’appuyer pour construire la grève reconductible, avance Alexis Antonioli, de la CGT Total Normandie. Le projet de l’intersyndicale est de ne surtout pas aller là-dessus, avec un calendrier lent et des journées carrées. Il faut qu’on sorte du cadre d’appels de 24h et qu’on le couple à des actions comme des blocages, et c’est en laissant la radicalité s’exprimer qu’on arrivera à construire cette grève et faire reculer le gouvernement  ».

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Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’appel des syndicats a été suivi : plus d’un millier de personnes se sont réunies pour bloquer la ville. De nombreux salariés de Total, Sidel, Chevron, Altrad, des territoriaux, enseignants, dockers et portuaires se sont levés tôt pour l’action.

Il faut aussi remarquer la présence de plus en plus importante de salariés de la sous-traitance des gros donneurs d’ordre de la ville. De nombreux salariés d’Altrad-Endel, SPIE HNO, Eramet Cléon ou Kaefer Wanner ont participé aux blocage, avec, au centre de leurs préoccupations, la question des salaires. C’est le cas de Ludovic Maruitte, d’Altrad : « on est en grève parce qu’on réussit pas à se faire entendre au niveau des salaires, ils sont trop bas ». Même son de cloche du côté de SPIE : « je pense qu’il faut élargir les revendications : les retraites c’est une chose, mais le pouvoir d’achat ça touche beaucoup de gens, explique Eric Meunier. Les Gilets Jaunes avaient donné une impulsion là-dessus, et nous avec l’UL d’Harfleur on fait le nécessaire pour converger avec eux ».

Une chose est sûre : le mouvement est encore dans une phase d’ascension au Havre, avec cette action très réussie et une marche au flambeau à 17h30 qui devrait rassembler beaucoup plus que le 26 janvier dernier. « S’il faut bloquer plusieurs jours on le fera, on a pas d’autres alternatives que de bloquer l’économie », conclue Éric.

 
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