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La Izquierda Diario
6 de février de 2023 Twitter Faceboock

Le 7 dans la rue, et le 8 on continue !
400 étudiants en AG à Paris 1, la mobilisation s’étend dans les universités !
Le Poing Levé Paris 1

A la veille de la grève du 7 janvier, plus de 400 personnes se sont réunies à Paris 1 en Assemblée Générale ce lundi. Cette AG, qui a réuni le plus d’étudiants de cette université depuis le début de la mobilisation, a décidé de la tenue d’un rassemblement étudiant mercredi 8 février place de la Sorbonne, pour inscrire le mouvement dans la durée.

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Ce lundi, l’Assemblée Générale réunie dans le plus grand amphi du centre Pierre-Mendès France (Tolbiac), a fait quasiment salle comble. Après une semaine de distributions de tracts, de débrayages d’amphithéâtres, et d’appels sur les réseaux sociaux, ce sont plus de 400 étudiants qui se sont réunis pour décider des suites du mouvement, à la veille de la journée de grève et manifestation du 7 février.

400 étudiants en AG, la mobilisation s’étend contre la réforme des retraites, et au-delà

Dans une ambiance combative, beaucoup d’intervenants ont souligné le caractère historique de la mobilisation en cours, après les manifestations massives les 19 et 31 janvier. Après des cortèges jeunes fournis le 31 janvier, dépassant l’audience des Assemblées générales, plusieurs étudiants ont défendu l’importance de s’organiser en AG afin de s’approprier le mouvement, et décider des suites de la mobilisation.

En ce sens, Savannah, militant au Poing Levé, insiste sur la nécessité d’inviter largement les étudiant·e·s à participer aux AG, mais aussi de proposer différentes actions sur les lieux d’études : projections, concerts, discussions, etc. Aussi il évoque la question du blocage comme mode d’action au service de la mobilisation, un « blocage par les étudiants, par le personnel, pour qu’on puisse se réapproprier le lieu d’études et de travail »

Pour beaucoup, les raisons de la colère dépassent la seule question des retraites. De nombreux enseignant·e·s interviennent pour dénoncer leurs conditions de travail et les pressions de la présidence contre les grévistes. Un professeure d’histoire dénonce par exemple les pratiques illégales de la présidence, intimidant les enseignant·e·s pour qu’ils déposent un jour de congé au lieu de faire grève, quand un doctorant fustige les fermetures systématiques des centres, ce qui empêche les étudiant·e·s et travailleur·euse·s de se réapproprier leur université.

Plusieurs membres du personnels prennent ainsi la parole pour dénoncer la hausse du budget de l’armée et des dividendes des actionnaires des grandes entreprises, alors que dans le même temps des réformes antisociales viennent aggraver encore les conditions de vie précaires de millions de personnes

Dès lors, des propositions émergent afin d’élargir le seuil des revendications, et signifier qu’au-delà de la réforme des retraites, c’est contre tout un système que l’on se bat : refus de la sélection à l’université, instauration d’un revenu étudiant, opposition au projet de loi du gouvernement contre l’immigration…

Surtout, l’AG adopte deux revendications centrales : la création d’un revenu étudiant et l’exigence de la retraite à 60 pour toustes. L’assemblée vote aussi son opposition à la Loi Pour la Programmation de la Recherche, à Parcoursup et son équivalent pour l’attribution des masters, à la réforme des bourses et aux mesures de casse de grèves par l’administration (fermetures de sites, basculement en distanciel, répression envers le personnel). Dans le même sens, l’AG s’est prononcée en faveur de nouvelles embauches pour les personnels, et pour la banalisation des cours les jours de mobilisation.

Lorélia, militante au Poing Levé, pose ainsi la question du projet de société qu’il faut avancer contre le monde de Macron et de son gouvernement.

Après la manifestation du 7 février, un rassemblement à la Sorbonne le 8 pour durcir la mobilisation

A partir de ce constat, des interventions ont insisté sur l’importance de propositions concrètes pour que le mouvement prenne une ampleur nouvelle dans les universités. Alors que les manifestations sont encadrées par l’intersyndicale, et que les opposants à la réforme restent passifs entre chaque date de manifestation nationale, Ariane, militante au Poing Levé, a défendu le fait de faire un rassemblement le 8 février place de la Sorbonne.

En plus d’appeler à un départ commun depuis Tolbiac pour la manifestation du 7 février, avant de se joindre au cortège commun inter-facs, l’AG de Paris 1 s’est donc prononcé en faveur d’un rassemblement le 8 février à 12h Place de la Sorbonne.

Réunissant étudiant·e·s, lycéen·ne·s et personnels de l’enseignement supérieur, ce rassemblement doit permettre de sortir des manifestations de 24 heures, et avancer vers la reconduction du mouvement aux côtés des travailleurs à nouveau en grève ce jour d’apporter tout leur soutien aux secteurs continuant la grève le 8 février.

Pour continuer le combat et s’organiser ensemble, étudiant·e·s et travailleur·euse·s de Paris se réuniront de nouveau mardi matin. Nous vous donnons donc rendez-vous demain mardi 7 février au centre Tolbiac pour un petit-déjeuner finançant une caisse de grève, un piquet de grève des travailleur·euse·s mobilisé·e·s dans la fac, et un atelier pancarte dans le hall du centre avant d’aller en manifestation.

 
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