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La Izquierda Diario
18 de janvier de 2023 Twitter Faceboock

Jeunesse en lutte !
« On a voté le blocus ! » 60 lycéens réunis en AG au lycée Jean-Macé à Vitry
Alexis Taïeb

A l’approche de la première date de mobilisation contre la réforme des retraites, les lycéens de Jean Macé à Vitry ont décidé de rejoindre la mobilisation ! L’administration craint la mobilisation des lycéens et a mis un coup de pression à certains militants en les accusant « d’appeler à l’insurrection ».

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Ce mardi, aux alentours de midi, plus d’une soixantaine de lycéens étaient réunis en Assemblée Générale au lycée Jean Macé à Vitry-sur-Seine, en prévision de la journée de grève appelée par l’intersyndicale ce jeudi. Alors que plusieurs organisations lycéennes ont appelé à rejoindre cet appel pour protester contre la réforme des retraites, le lycée Jean Macé sera bloqué ce jeudi.

Une nouveauté pour ces lycéens, dont la plupart n’ont pas connu de mouvements sociaux : le fait de voter à main levée les décisions. « On a voté le blocus à main levée. Pour nous, le vote, c’est une grande victoire, on n’a pas l’habitude de procéder comme ça » explique Helena, militante au Poing Levé Lycée.

Et en effet, à moins de 48 heures de la première date de mobilisation contre la réforme, retrouver des pratiques démocratiques va être une nécessité pour les jeunes qui veulent rentrer dans la bataille. Ainsi, en toute logique, les revendications également ont été votées : « On affirme notre opposition à la réforme des retraites et à la réforme des bacs professionnels. On a également affirmé notre soutien aux travailleurs qui seront en grève le 19 » résume Helena.

Quelques heures après la fin de l’AG, l’administration de l’établissement a tenté d’intimider Helena et également Eden, lui aussi militant au Poing Levé : « L’administration a appelé mon père pour lui dire que je ne devais pas inciter à la violence. Plus tard, j’ai été convoqué par le proviseur qui m’a répété la même chose. Entre-deux, l’une des CPE m’a dit que je ne respectais pas les institutions et en a profité pour me faire culpabiliser de louper certains cours mais de soi-disant appeler à l’insurrection » raconte la première.

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Une méthode classique fréquemment utilisée par les administrations scolaires qui vise à intimider individuellement les élèves perçus comme des meneurs. Face à ce type de méthode, les lycéens doivent être solidaires entre eux, mais aussi le personnel des établissements, à commencer par les enseignants.

Cette tentative de coup de pression administratif s’inscrit dans la lignée des attaques contre les lycée de la part des éditorialistes bourgeois. « Pas le bac mais on pense déjà à la retraite » tweetait en ce sens Sarah Saldman, dont la retraite (les études, les loisirs, la vie) était déjà assurée à la naissance par l’argent de son père, médecin charlatan ultra-médiatique et ami des plus grands patrons de ce pays.

Ou encore Kevin Bossuet, chroniqueur réactionnaire sur RMC ou Cnews qui s’indigne de voir des lycéens se mobiliser pour les retraites.

Ce sont les mêmes qui se lamentent ensuite sur les plateaux télé que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique ou ne vont pas voter. En réalité la jeunesse est très politisée, et les jeunes des classes populaires savent où sont leurs intérêts, et comment les défendre ! Ce sont leurs parents qui sont en première ligne de cette réforme qui voient leur âge de départ à la retraite se rallonger, ce sont les jeunes qui vont devoir s’occuper de leurs parents usés par le travail avant l’âge de la retraite, et ce sont les jeunes qui vont voir le chômage augmenté parce que le gouvernement décide d’exploiter leurs aînés jusqu’à la corde. On n’a pas envie de bosser jusqu’à 67 ans, et quand on est né du mauvais côté de la richesse, ce n’est pas une question d’âge pour le savoir.

En revanche, les efforts des administrations, des médias et des politiques pour inciter les jeunes à baisser la tête et à rester chez eux, ne fait qu’illustrer leur crainte de voir la jeunesse des lycées et des facs se joindre massivement aux grèves du mouvement ouvrier contre cette réforme injuste.

 
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