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La Izquierda Diario
23 de novembre de 2022 Twitter Faceboock

Pauvreté
3 millions de personnes à l’aide alimentaire : augmentation des salaires et des minimas sociaux !
Olga Hagen

Plus de 3 millions de bénéficiaires d’aides alimentaires et une hausse de leur nombre en 6 mois équivalente à celle de 2 ans de Covid : les Restos du Cœur et l’Insee viennent de publier des chiffres alarmants concernant l’augmentation de la pauvreté en France.

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Entre 3,2 et 3,5 millions de personnes en France ont recours à une aide alimentaire par des associations, d’après une étude de l’Insee parue mardi. Les Restos du Cœur, pour leur 38e campagne nationale, alarment sur l’augmentation du nombre de bénéficiaires des « Restos » et leurs difficultés. En effet, plus de 60% d’entre eux vivent dans l’extrême pauvreté - c’est-à-dire avec la moitié du seuil de pauvreté, soit 551 euros par mois - au lieu de 50% un an plus tôt. 

Autant d’augmentation de bénéficiaires en 6 mois qu’en 2 ans de Covid

 

Le nombre de bénéficiaires des Restos du Coeur a augmenté de 12%, et celui des Banques alimentaires de 9% au premier semestre de 2022 « soit à peu près autant en six mois qu’auparavant en deux années de Covid » explique la directrice des Banques alimentaires auprès de 20 minutes

« Malheureusement, ça augmente et ça va augmenter. Entre le loyer, le chauffage, l’essence, les prix de l’alimentaire… C’est ahurissant quand on voit les prix augmenter. Avant, avec 40 euros, tu faisais le plein. Maintenant avec 40 euros tu n’as rien du tout. Donc au bout d’un moment, les personnes n’arrivent plus à suivre » raconte Danièle, bénévole aux Restos du Coeur. Elle témoigne au micro de Révolution Permanente : « Je suis bénévole, mais je suis aussi bénéficiaire. J’ai une petite retraite ; sans ça je m’en sortirais pas, et on est plusieurs comme ça. » 

Car les conséquences matérielles concrètes de l’inflation sur la vie des travailleurs et des classes populaires sont plus qu’alarmantes. L’Insee annonce qu’un tiers des bénéficiaires de l’aide alimentaire (32%) « déclarent se coucher souvent ou parfois en ayant faim ». Les deux tiers de ceux qui ont des enfants déclarent « souvent ou parfois » réduire leur part au profit des enfants. 

« On ne devrait même pas avoir besoin des Restos du Coeur »

« Heureusement qu’on existe à l’heure où l’Etat ne donne rien. Mais le fait est que les aides alimentaires et autre, il faudrait même pas que ça existe. Ce qu’il faut, c’est qu’on augmente les salaires, les pensions, qu’on diminue les prix… Mais on ne devrait même pas avoir besoin des Restos du Coeur » affirme Danièle. 

Car si l’augmentation générale des prix est bien présente, les prestations sociales et les salaires, eux, ne bougent pas. Ce phénomène créé donc une baisse des revenus réels, et plonge indéniablement des milliers de personnes dans la précarité et la misère, et approfondit celles déjà existantes. 

Pour que ça ne soit pas aux travailleurs·ses et aux classes populaires de payer la crise !

Pourtant, dans le même temps, les dividendes des actionnaires atteignent des records historiques (1560 milliards de dollars rien qu’en 2022). Une donnée qui nous montre une fois de plus que dans ce système, ce sont les plus précaires qui paient les conséquences de la crise.

Face à ces terribles réalités sociales, l’augmentation d’au moins 400 euros des salaires, des prestations sociales et leur indexation sur l’inflation deviennent une nécessité vitale. De plus, des comités populaires, de quartier, de consommatrices et de consommateurs devraient s’organiser pour surveiller les prix, mesurer l’inflation réelle, la qualité des denrées et exiger de l’État un gel des prix pour tous les produits de première nécessité, y compris des loyers.

 
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