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La Izquierda Diario
28 de septembre de 2022 Twitter Faceboock

Un pain dans la gueule
La baguette à 1,50 euro ? Tout augmente sauf nos salaires !
Nathan Deas

Dans un contexte où les plus précaires pâtissent de la flambée de l’énergie, d’autres produits de première nécessité continuent de voir leur prix grimper en flèche. Dans les prochaines semaines, celui de la baguette pourrait dépasser 1,50 euros.

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Prises en tenaille entre la flambée de l’énergie (+ 49% en un an) et la forte hausse des matières premières (+30% pour la farine et les céréales), certaines boulangeries pourraient être contraintes d’augmenter le prix de leur baguette et la hausse du prix du pain, déjà constatée ces derniers mois, devrait poursuivre sur sa lancée.

En effet, les boulangers qui ont des dépenses importantes en gaz et électricité pour alimenter leurs fours voient aussi leurs factures d’énergie s’alourdir avec l’inflation. Dans le même temps, les cours du blé, après avoir déjà fortement grimpé à l’été 2021, ont connu un nouvel envol avec l’invasion de l’Ukraine. De même pour la levure, comme les emballages papiers avec lesquels repartent les clients.

Ainsi, selon la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française (CNBPF), si le prix de l’énergie est multiplié par trois, le boulanger devrait augmenter ses prix de 10 à 15%, s’il est multiplié par cinq, il faudra quasiment afficher une hausse de 30%. En d’autres termes, le prix de la baguette pourrait atteindre et dépasser 1,5 euro dans certaines boulangeries. Mais au-delà de la baguette ce sont tous les produits de boulangerie qui sont concernés. Le beurre, les œufs, ou même encore le poulet ont également vu leurs prix augmenter ces derniers mois.

Avec l’augmentation du carburant, de l’énergie et des courses, et à nouveau, celle du pain qui sont des dépenses de première nécessité, la majorité de la population déjà précaire continue de voir sa situation s’aggraver avec l’inflation. Pour beaucoup, il est de plus en plus difficile de vivre dans des conditions décentes alors que les salaires sont toujours au plus bas, et ne suivent pas l’inflation.

Les annonces de la première ministre, Elisabeth Borne, le 14 septembre dernier (augmentation du prix du gaz et de l’électricité de 15% en 2023) présagent de difficultés supérieures encore. Il serait temps que nous imposions au patronat, par le rapport de force, une augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation, seul moyen pour qu’il arrête de nous faire les poches !

 
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