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La Izquierda Diario
28 de janvier de 2016 Twitter Faceboock

Quand la direction de Carrefour prend peur pour son image
Licenciée pour un pack de bière non-scanné, puis possiblement ré-intégrée

John Strempe

Pour avoir oublié de scanner un pack de bière et deux poches plastiques, d’une valeur totale de 5,32€, le 22 décembre dernier, Vanessa a vu sa direction lui envoyer, quelques semaines plus tard une lettre de licenciement. Mais la médiatisation de cette injustice a finalement fait faire machine arrière à l’enseigne. Une preuve de plus de la violence patronale au quotidien mais aussi… que la mobilisation paye.

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Licencié pour trois fois rien, c’est le quotidien des travailleurs : pour avoir volé deux chiffons usagés et un tapis, pour avoir traversé les voies d’une gare, pour avoir publié une vidéo sur Facebook ou encore pour avoir volé un joint en caoutchouc dans une benne à ordure... Cette fois-ci, c’est Vanessa, caissière dans un Carrefour Market, qui s’est vu être licenciée pour des motifs absurdes : ne pas avoir scanné un pack de bière et deux sacs en plastique d’une valeur totale de 5,32€. Peu importe que Vanessa ait reconnu son oubli "Je suis travailleuse handicapée, c’était la fin de journée, j’étais épuisée. Le client était un habitué, il parlait beaucoup et j’ai oublié de scanner sa bière " ou encore que le client ait remboursé les articles après coup, c’est une occasion bien trop belle pour servir de motif de licenciement, pour "comportement frauduleux, pas en conformité avec les valeurs élémentaires de probité et d’honnêteté" explique la direction dans la lettre de licenciement, avant de lui préciser qu’elle est caissière, mais aussi vigile « Vous avez notamment en charge la lutte contre la fraude des clients […], vous devez vous imposer la même rigueur que vous devez adopter à l’égard des clients. » . Mais Vanessa ne voit là qu’un prétexte pour licencier une salariée qui s’est battue aux côtés des délégués syndicaux afin d’obtenir un CDI après avoir enchainée plusieurs CDD.

Une médiatisation et une mobilisation qui paye

L’affaire a pris une tournure qui a dépassé le cadre du local : des articles de presses, une pétition en ligne, soutien des clients ainsi qu’une mobilisation prévue le samedi matin devant le supermarché sont autant d’élément qui ont fait faire machine arrière à Carrefour, dont le compte Twitter annonçait hier soir "[...] après examen de la situation & compte tenu de l’ensemble des éléments, la Direction de Carrefour Market a décidé [...] de proposer à Madame Vanessa V. sa réintégration dans l’entreprise. Un rendez-vous est organisé avec elle demain matin."

Bien qu’il n’y ait aucune autre information, ni sur quelle bases vont se faire la réintégration, ni quand, Michel Forestier, représentant de la CGT, est décidé, il a déclaré "ne pas lâcher l’affaire [...]. Nous voulons qu’elle soit réintégrée. Ce n’est pas négociable"

 
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