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La Izquierda Diario
4 de mai de 2022 Twitter Faceboock

Accords LFI - PS
« Aucun compromis avec l’islamo-gauchisme » : Pierre Jouvet réaffirme la ligne islamophobe du PS
Yann Causs

Alors que l’accord est en train d’être conclu entre la FI et le PS pour leur intégration à la NUPES, le chef de file des négociations pour le PS, Pierre Jouvet, se distingue ce mardi d’une sortie dans la pure ligne LREM. Réaffirmant « ses convictions », il démontre que loin d’un « nouveau visage », le PS maintient ses positions islamophobes et racistes.

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Porte-parole et négociateur en chef du Parti en charge de trouver un accord avec la FI pour les législatives, Pierre Jouvet, représente le soi-disant nouveau visage du vieux parti social-libéral dévoilé depuis une semaine, alors que personne ne l’avait vu avant. En charge de trouver un accord avec la FI pour les législatives, il mène avec le secrétaire général du PS, Olivier Faure, ceux qui veulent – comme il l’explique sur Europe 1 - « remettre le PS au cœur de la gauche française » après l’ humiliation subie à l’élection présidentielle. Visage d’un nouveau PS, qui pour reprendre les termes Emmanuel Bombard, chefs de file des négociations du côté de la France Insoumis, « [aurait] la volonté d’afficher une rupture avec le PS de François Hollande ».

En réalité, à y voir de plus près, la rupture reste à désirer… si elle n’est pas inexistante. Pierre Jouvet l’illustre lui-même : « Je ne renierais rien à mes convictions. […] Vous verrez que les socialistes seront respectés dans leur position sur les questions républicaines et de laïcité. […] Aucun compromis ni sur l’islamo gauchisme, ni sur la laïcité. […] Je suis contre le burkini. » Répondant à Sonia Mabrouk qui insiste sur les couleuvres que serait en train d’avaler le PS pour arriver à un accord avec la FI, Pierre Jouvet insiste : « les valeurs sur la laïcité et l’Europe sont-elles incompatibles ? Je réponds que non. Je suis convaincu que nous arriverons à des accords. J’ai adhéré au Parti socialiste en 2002, l’aile gauche du Parti Socialiste était représentée par Jean-Luc Mélenchon, l’aile droite par Dominique Strauss Khan. Il y avait des différences, mais la gauche a su gouverner. »

Des propos, qui bien loin de marquer une rupture, montrent un visage social-libéral et raciste inchangé du PS, même parmi sa nouvelle garde d’apparatchiks à la gueule de jeunes cadres dynamiques. Rien n’est pourtant étonnant au vu du parcours de Pierre Jouvet. Longtemps au côté de François Hollande depuis 2003, dont il soutiendra sans faille la politique durant l’ensemble de son quinquennat, il se range en 2017 derrière Manuel Valls lors des primaires socialistes. Que pouvait-on attendre de mieux d’un ancien vallsiste ?

Avant de se déclarer « Macron compatible » après la première élection du chef de LREM, il faisait partie, aux côtés des « éléphants » Stéphane Le Foll, Jean-Christophe Cambadélis ou encore Jean-Marie Le Guen - dont il reproche aujourd’hui d’avoir saboté le PS – de l’avant-garde de ceux qui voulaient « sauver le soldat Hollande » avant l’élection présidentielle de 2017 en défendant son bilan coûte que coûte.

S’il prend en charge la reconstruction du parti avec Olivier Faure depuis, voici une idée de la « nouvelle peau du Parti socialiste » composée des mêmes tambouilles racistes et néo-libérales. Matraquant depuis deux semaines, chacun de leur côté qu’il « n’y avait pas de point insurmontable entre [le PS et la FI], et qu’il y avait des convergences possibles et fortes », ces accords d’appareils qui sont en train de se conclure ont bien plus un air de la « vieille gauche ». Détesté après un mandat Hollande néo-libéral et qui a été le début du tournant autoritaire et raciste à l’œuvre encore aujourd’hui, le PS tente de sauver sa peau au travers de cette alliance. La tentative de l’UP d’hégémoniser la gauche institutionnelle afin, comme nous le disions, d’éviter une débâcle similaire à 2017 aux législatives, permet au PS de tenter de redorer son blason en répondant à « l’appel de l’union » et en se maintenant avec quelques places. 

Si l’accord n’attend plus que la validation du Conseil national du Parti Socialiste, cela ne fait que confirmer une fois de plus l’ambiguïté de Jean-Luc Mélenchon au sujet de la gauche social-libéral et raciste, et des contradictions de sa stratégie de « révolution par les urnes ». Visiblement l’autre monde possible clamé par l’UP se fera, pour eux, aux côtés des responsables des pires trahisons d’hier.

 
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