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La Izquierda Diario
31 de mars de 2022 Twitter Faceboock

Augmentation des salaires !
« Avec 575 euros, on ne vit pas » : Macron recadré par des passants à Dijon
Yann Tocaben

« Avec 575 euros, on ne vit pas », « Est-ce que vous trouvez normal que je n’arrive plus à vivre de mes revenus », « c’est horrible de remplir son réservoir », ce sont sur ces mots qu’est interpellé Emmanuel Macron en campagne à Dijon. Quand la misère des quartiers populaires s’invite dans la campagne.

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Le président sortant rattrapé par l’inflation et le coût de la vie

Le 28 mars, Macron troque son costume de chef de guerre avec celui de candidat ; bras de chemise, sourire avenant. Le candidat, avec dans sa besace le RSA conditionné à 15 h de travail par semaine et le recul de l’âge de départ à la retraite à 65 ans les 65 ans (âge de départ à la retraite), commence sa campagne à Dijon. Plus habitué aux journalistes triés sur le volet qu’aux passants pris au hasard, le candidat décide de déambuler dans le quartier populaire de Fontaine d’Ouche. En quelques minutes, le candidat des plus riches, va rapidement être mis en difficulté lorsque des habitants l’interpellent sur le pouvoir d’achat et la misère croissante.

« Avec 575 €, on ne vit pas », lui dit une dame essayant de survivre avec le RSA, « Pour moi c’est insupportable ce que vous avez dit sur le RSA », continue-t-elle. En effet, comment vivre avec 575 €, quand il faut payer un loyer toujours plus cher, quand les prix des carburants battent tous les records et que les prix de l’alimentation ne cessent de grimper ? Bien sûr, il est impossible de vivre avec le RSA quand le seuil de pauvreté est fixé en France à 1102 € ! Le candidat goûte peu ces échanges musclés, résultat de la précarité de la misère qu’il a lui-même voulue et organisée tout le long de son quinquennat, au nom des intérêts du patronat. Alors il bafouille, vomit ses arguments hors-sol, teintés du mépris habituel : « mais il n’y a pas d’argent magique », la dépendance européenne au gaz russe, les « entreprises vont devoir accompagner leurs employés » tente-t-il.

Pas d’argent magique ?

Pas d’argent magique ? Comment peut-on entendre cela quand les aides aux entreprises, au patronat durant le COVID ont coûté pas moins de 70 milliards d’euros d’après Les Échos. En réalité ce sont 206 milliards d’euros qui ont été transférés des finances publiques aux poches de la bourgeoisie d’après le site gouvernemental « Vie Publique ». Pas d’argent magique quand les profits du CAC40 qui n’ont jamais été aussi importants atteignent 160 Milliards d’euros en 2021 ? Et ce ne sont que les profits du CAC40 !

La réalité est que le candidat du MEDEF ne peut apporter de réponses aux travailleurs pauvres, il souhaite poursuivre son œuvre de casse sociale. En effet, après le démantèlement du code du travail, les incessantes attaques contre nos intérêts (baisse des APL, réforme de l’assurance chômage etc.), il propose, comme tête de gondole de son programme, deux mesures antisociales. Le RSA, explique-t-il, sera conditionné à 15 à 20 heures de travail non rémunéré. Cette mesure scandaleuse rétablit de fait une forme d’esclavage pour les plus pauvres. Cette mesure est un aveu qu’il existe du travail disponible, mais que Macron souhaite nous faire travailler pour rien. Car si un.e allocataire du RSA doit travailler 15 à 20 heures, eh bien qu’il signe un vrai contrat sous la forme d’un CDI ! Pour rien et surtout plus longtemps, dans le même temps, l’épidémiologiste – chef de guerre veut nous faire travailler plus longtemps. Il annonce un âge de départ à la retraite repoussée jusqu’à 65 ans. 65 ans alors que 44% des plus de 54 ans sont au chômage et que les jeunes ont plus que du mal à trouver un emploi non précaire. Le projet de Macron est bien de nous appauvrir plus, d’accentuer notre exploitation et financer les marges du patronat par la casse de nos acquis sociaux.

Nous refusons d’ores et déjà ces mesures annoncées. Notre réponse est claire et passera par la rue et la grève. Ce sont les profits qui doivent financer nos retraites - 60 ans et 37 annuités, et le droit au départ à 55 ans, à taux plein, pour tous les métiers pénibles-, les augmentations de salaire, pour ne pas avoir de revenus en dessous de 1800 €. Nous exigeons la baisse et le partage du temps de travail comme réponse au chômage de masse, 32 heures immédiatement et baisse jusqu’à résorption du chômage.

 
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