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La Izquierda Diario
30 de mars de 2022 Twitter Faceboock

Guerre en Ukraine
À Tcherniguiv, Mykolaïv, Marioupol, Kiev… Les bombardements et le désastre humanitaire continuent
Lisa Mage

Alors que des négociations entre représentants ukrainiens et russes se sont déroulées ces deux derniers jours à Istanbul, les bombardements continuent. À Tcherniguiv, Mikolaïv ou encore Marioupol, les civils continuent d’être les premières victimes de cette guerre réactionnaire.

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Une école endommagée par les bombardements le 4 mars 2022 dans la ville de Tcherniguiv en Ukraine. Crédits photo - AFP - Dimitar DILKOFF

Ces deux derniers jours, des représentants ukrainiens et russes se sont retrouvés à Istanbul dans le cadre de négociations. Pourtant, si le vice-ministre russe de la Défense a affirmé que Moscou allait « réduire radicalement son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv », les bombardements de l’armée russe se poursuivent. La ville de Tcherniguiv, deuxième ville la plus touchée par les bombes après Marioupol depuis le début du conflit, a ainsi été bombardée toute la nuit. La ville, qui comptait 280 000 habitants avant la guerre, est aujourd’hui « sans communications », et les autorités ukrainiennes rapportent également des frappes sur Nijyn, dans la même région. Le maire de Tcherniguiv, Vladyslav Atrochenko, a indiqué mardi que 350 personnes auraient été tuées dans la ville depuis un mois et plus de 400 autres blessées, la plupart d’entre elles étant des civils. « Pour le moment, on ne peut malheureusement pas constater que les Russes baissent l’intensité des hostilités en direction de Kiev et de Tcherniguiv », explique-t-il.

À Kiev, plusieurs missiles ont été abattus dans la nuit de mardi à mercredi par la défense anti-aérienne et à Marioupol, les autorités dénoncent les violences dans la ville la plus touchée par les bombardements, où plus de 5000 civils ont déjà été tués. La ville est une cible majeure, comme en témoigne le bombardement d’un bâtiment de la Croix-Rouge par l’armée russe ce mercredi. De plus, ce mardi, une maternité aurait été évacuée de force vers la Russie, tout comme les plus de 20 000 habitants de la ville s’étant déjà vu confisquer leurs papiers et redirigés « vers des villes russes éloignées ».

En réalité, les bombardements restent généralisés dans tout le pays. À Mykolaïv, ville proche d’Odessa, les frappes aériennes continuent de pilonner des cibles civiles dans tout le pays. Ainsi, au moins douze personnes sont mortes et 33 autres ont été blessées lors d’une frappe russe sur le bâtiment de l’administration régionale.

Joël raconte ainsi auprès de France 3 : « On était à Mykolaïv. On pensait que tout irait bien. Puis finalement, avec les descentes aux abris et le fait de ne pas dormir la nuit ni le jour, on a pris la décision le 27 février, après 3 jours dans cette situation, de tout mettre dans les valises et de partir le plus vite possible, en direction de la Pologne. » Un autre Ukrainien de Mykolaïv, Alexei, raconte à Franceinfo : « Quand l’obus est tombé, je jouais avec mon fils de trois ans. J’ai tout de suite mis ma famille à l’abri derrière le bâtiment ».

Malgré les déclarations de diminution des zones de combat, l’armée russe continue de bombarder des villes entières, touchant des centaines de civils et poussant des milliers d’entre eux à l’exil. Ces milliers de personnes, qui n’ont plus accès à l’eau, à de la nourriture ou même aux moyens de communication et fuient en masse leur pays rappellent la nécessité d’ouvrir les frontières et d’accueillir inconditionnellement toutes et tous les réfugiés !

 
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