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22 de septembre de 2021 Twitter Faceboock

Covid-19
Fin du remboursement des tests Covid : Macron joue avec nos vies pour imposer son autoritarisme sanitaire
Mahdi Adi

Gabriel Attal a confirmé ce mercredi la fin du remboursement des tests Covid-19 à partir du 15 octobre. En pointant du doigt les « tests de confort », le gouvernement joue avec nos vies, notamment celles des plus précaires, pour imposer son pass sanitaire « quoiqu’il en coute ». De la sorte, il confirme sa gestion autoritaire et antisociale de la crise sanitaire.

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Crédits photo : AFP

« Il n’y aura plus de gratuité des tests à partir du 15 octobre comme l’avait annoncé le président », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal ce mercredi à l’issue du Conseil de défense sanitaire. La mesure annoncée le 12 juillet dernier par Emmanuel Macron s’inscrivait dans le cadre de la mise en place du pass sanitaire et de la gestion autoritaire de la crise sanitaire par le gouvernement qui cherchait ainsi à contraindre plutôt qu’à convaincre du bien-fondé de la vaccination.

En effet, selon Macron et son gouvernement, la fin du remboursement des tests viserait à lutter contre les « tests de confort » utilisés abusivement par celles et ceux qui refuseraient de se faire vacciner, et qu’il serait donc logique de ne plus rembourser par la sécurité sociale. Ainsi, le déremboursement des tests faisait partie des mesures coercitives mises en place par le gouvernement qui, à imposé le pass sanitaire pour imposer, de manière autoritaire, la vaccination général. Plutôt que de chercher à convaincre, le gouvernement a préféré faire reposer la responsabilité de sa gestion catastrophique de la crise sanitaire sur les plus précaires, qui représentent la majorité des personnes non-vaccinées.

A partir du 15 octobre donc, les tests seront remboursés seulement à condition d’avoir une ordonnance, des symptômes ou d’être cas contacts. Renaud Piarroux, un épidémiologiste interrogé en août par France Info pointait qu’avec cette mesure « certaines personnes qui n’avaient pas de symptômes et n’étaient pas identifiés comme cas contacts, mais qui se faisaient tester par prudence parce qu’elles savaient qu’elles pouvaient avoir été exposées » pourraient désormais passer entre les mailles du filet. Il ajoutait également qu’avec l’arrivée du variant Delta, « beaucoup de monde présente désormais de fortes charges virales sans être symptomatique », sachant que la vaccination n’empêche pas complètement de contaminer ou d’être contaminé.

Ainsi, le déremboursement des tests remet en cause la nécessité pourtant largement admise par les professionnels de santé, de la mise en place d’un dépistage massif comme stratégie complémentaire à la vaccination. D’autant plus que transférer directement la prise en charge actuelle par la sécurité sociale à l’échelle individuelle reviendrait à faire des tests, un outil pourtant nécessaire pour faire face au Covid, une denrée chère et donc inaccessible aux classes populaires, celles-là même qui sont les plus exposées au virus. En effet, un test PCR devrait a priori coûter désormais 54 euros, un prix coûteux qui empêchera les plus précaires d’effectuer des tests, alors que le développement de nouveaux variants plus résistants au vaccin, et notamment du variant Delta, remettent en question la vaccination seule comme unique stratégie de lutte contre le virus.

L’autre argument avancé par le gouvernement pour justifier le déremboursement des tests est celui du « trou dans la Sécu ». Selon eux, la Sécurité sociale ne peut pas continuer à dépenser un milliard d’euros tous les mois pour faire des tests... en pleine crise sanitaire. Dans la droite lignée de la casse des hôpitaux et des services publics, le gouvernement choisit encore une fois de faire payer la crise aux plus pauvres, les mêmes qui risquent de faire en premier lieu l’objet des mesures autoritaires et liberticides liées à l’introduction du pass sanitaire et les mêmes qui sont pourtant en première ligne des contaminations.

A l’opposé de ces mesures, pour lutter contre le virus il s’agit plutôt de faire une campagne pédagogique sur la vaccination pour convaincre sans contraindre, et de maintenir toute les mesures préventives comme les tests massifs et gratuits afin de pouvoir repérer les clusters, et briser les chaînes de contamination, ce qui nécessite en effet des moyens supplémentaires. Il s’agit alors d’imposer par nos mobilisations une stratégie sanitaire par en bas, c’est à dire contrôlée par les personnels soignants et la population, afin d’en finir avec l’épidémie pour de bon. De plus, afin de vaincre une pandémie mondiale, une telle stratégie ne peut se cantonner au territoire national et doit imposer la levée des brevets sur les vaccins qui empêche les peuples sous domination d’accéder à la vaccination, ce qui favorise l’émergence de nouveaux variants.

 
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