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La Izquierda Diario
15 de avril de 2021 Twitter Faceboock

#MeTooInceste
Déferlante de soutiens réactionnaires à Duhamel, qui avoue avoir abusé de son beau-fils
Camille Lupo

Plusieurs mois après les révélations de Camille Kouchner, Duhamel a été entendu par les enquêteurs autour des violences sexuelles commises sur son beau-fils. Il a reconnu les faits, tout en les minimisant, pendant que l’extrême-droite continue d’afficher son soutien.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Duhamel-avoue-avoir-agresse-sexuellement-son-beau-fils-l-extreme-droite-exprime-son-soutien

En janvier dernier, Camille Kouchner révélait dans son livre « La Familia grande » les abus sexuels d’Olivier Duhamel sur son beau-fils « Victor « , son frère jumeau. La parution du livre a permis la libération de la parole autour des violences sexuelles sur mineurs, et des milliers de personnes avaient réagis et témoignés sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #MeTooInceste.

Olivier Duhamel a été entendu mercredi 14 dans le cadre de l’enquête ouverte après la médiatisation de l’affaire. Il a dans cet entretien reconnu les faits d’incestes sur son beau-fils, comme le rapporte la dépêche Le Monde et l’AFP. Malgré ces aveux et la plainte contre lui déposée par la victime, les faits sont proscrits et Duhamel ne fera sans doute pas l’objet de poursuites judiciaires rapporte Le Parisien.

Entre minimisation des faits et dérésponsabilisation : les aveux de Duhamel

« Il a évoqué une énorme bêtise, une faute impardonnable au regard de la différence d’âge. Pour autant, il a cherché à minimiser les faits. », a confié une source proche de l’enquête au Parisien.

Le Parisien note également l’écart dans les récits entre celui de Camille Kouchner dans son livre et celui que Duhamel a livré aux enquêteurs. Dans ses aveux, Duhamel a minimisé la durée de la période durant laquelle il a abusé sexuellement de son beau-fils, mais aussi donné une version différente de l’âge qu’avait « Victor » au moment des faits (13 ans selon Camille Kouchner et la déposition de son frère, 15 ans selon Olivier Duhamel). S’il évoque des attouchements, il dit par contre « ne pas se souvenir » de viols. Deux aspects qui ont leur importance au niveau de la loi : le viol est punit plus durement que les aggressions sexuelles, et l’infraction de violences sexuelles est considérée légalement comme aggravée si elle est commise sur un enfant en dessous du seuil de 15 ans.

Après la libération de la parole, la déferlante réactionnaire

Derrière la libération de la parole autour des violences sexuelles sur mineurs arrive le retour de bâton réactionnaire. Depuis des mois, les éditorialistes d’extrême-droite défilent sur la chaîne CNEWS pour tenter tour à tour de justifier ou minimiser les violences sexuelles commises par Duhamel : Finkielkrault, Lévy ont systématiquement fait peser la responsabilité des agressions sexuelles sur les enfants, expliquant par exemple qu’on "ne sait pas ce qui se passe dans la tête des enfants".

Dernier en date, c’est Goldnadel qui a déclaré sur la chaîne que « C’est pas la même chose de sodomiser un petit enfant de 3 ans que de faire une fellation à quelqu’un de 16 ans ».

Des réactions, tout autant de Duhamel lui-même que de l’extrême-droite, qui montrent le poids du silence patriarcal autour du tabou de l’inceste. Au delà du crime, l’inceste est un système et les victimes doivent porter le poids de l’omerta au sein de la famille et de la société. Un système au coeur du patriarcat, et dont la remise en question l’ébranle dans ses fondations, comme en témoigne la déferlante réactionnaire.

 
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