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La Izquierda Diario
14 de avril de 2021 Twitter Faceboock

Des moyens massifs pour l’hôpital !
Ségur de la santé. Du mépris et des miettes pour les soignants
Belkacem Bellaroussi

Après la pseudo valorisation générale de 183 euros pour le personnel hospitaliers, Olivier Véran a présenté lundi la revolarisation des grilles des personnels soignants et paramédicaux : encore des miettes pour la première ligne.

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Photo : AFP

Un an après l’annonce de la mascarade du Ségur de la Santé initié pour calmer la colère des soignants, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a présenté lundi le deuxième volet du plan de revalorisation salariale des personnels. Ce plan, négocié avec les syndicats, n’est une nouvelle fois qu’une réponse très limité face à le manque structurel de moyens et une tentative de calmer la colère suscité par la gestion catastrophique du gouvernement.

Après des revalorisation salariales signées par les syndicats (CFDT, FO, UNSA) alors que celles-ci étaient en deçà des revendications du personnel soignant de 300 euros et que le gouvernement les accompagnait d’un plan néolibérale pour l’hôpital, euros->https://www.revolutionpermanente.fr/Segur-180-euros-contre-un-plan-neo-liberal-Les-syndicats-ne-doivent-pas-signer), ce deuxième volet se focalise sur la révision des grilles salariales des soignants.

Au-delà de la reconnaissance du travail des soignants, l’objectif est autre. Il s’agit « d’améliorer l’attractivité et dynamiser les carrières », a expliqué Olivier Véran, qui fait face à un ralentissement dans les recrutements et a un fort turn-over de soignants écœurés par les politiques austeritaires des gouvernements successifs et la gestion criminelle de la crise sanitaire actuelle. En effet, d’après une enquête de la Fédération hospitalière de France menée auprès de 300 établissements, quelques 12 200 départs on été enregistré, soit une hausse par rapport aux années précédentes.

A propos du Ségur et de ce turn-over un soignant nous expliquait : « On a bien compris qu’il ne comptait pas remettre véritablement du monde à l’hôpital. ». Le soignant en est plus que jamais convaincu, au regard du budget 2021, qui «  parle encore de retour à l’équilibre et d’économies », dit-il. Il n’empêche, l’infirmier compte rester mobilisé dans le collectif auquel il appartient, le Collectif inter-hôpitaux, en passant du côté « usager » : «  Moi, je suis écœuré, mais sans l’hôpital public, il n’y a pas d’avenir. »

Bien sûr, énième expression de son mépris, le gouvernement ne fera pas bénéficier les contractuels de ces pseudo valorisations, alors même que leur nombre augmente de façon exponentiel, conséquence des mesures austéritaires que connaît l’hôpital depuis des années. De plus, ces mesures se concentre sur les seuls soignants, et laisse de côté tous les personnels de propreté, cuisiniers et autres invisibles parmi les invisibles, mais indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital.

Le premier volet était déjà une réponse bien insuffisante pour répondre aux problèmes structurels de notre système de santé actuel, dénoncés par les soignants depuis des années. Face à la colère sourde de ces derniers et aux revendications qu’ils défendent, telles qu’une réelle revalorisation salariale, une hausse générale et massive des moyens matériels et humains pour le système de santé, le gouvernement ne lâche que des miettes. Ces revendications ne s’obtiendront pas à la table des négociations avec le gouvernement, mais dans la rue. C’est sur le terrain de la lutte des classes, en construisant un véritable rapport de force par la coordination des secteurs du monde du travail et de la jeunesse que la situation s’améliorera.

 
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