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La Izquierda Diario
26 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Entrave du droit de grève
Bordeaux. À la blanchisserie du CHU, la direction assigne tous les agents pour les empêcher de faire grève
Ernest Everhard

À Bordeaux, les agents de la blanchisserie du CHU qui sont en grève depuis le 21 janvier se sont vus assignés abusivement par la direction afin de casser le mouvement. Une atteinte grave au droit de grève pour un service mis à rude contribution depuis le début de la crise sanitaire.

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Jeudi dernier, nous étions présents sur le piquet de grève aux côtés des travailleurs de la blanchisserie afin de les soutenir dans leur combat. Ils demandent l’augmentation de l’effectif, une remise à neuf de leurs outils de travail qui sont d’une vétusté avancée. Enfin, ils demandent la titularisation de l’ensemble du personnel déjà présent.

En effet, ces travailleurs exercent leur métier dans des conditions difficiles dues à la vétusté et le manque d’hygiène nécessaire pour leur sécurité. La poussière vestimentaire se déposant au fur et à mesure dans l’ensemble de l’enceinte, mettant ainsi en péril la santé et la sécurité des buandiers.

Alors que ces derniers avaient décidé la reconduction du mouvement de grève dès le lundi suivant, leur direction a ainsi décidé d’abuser des assignations, bloquant la quasi-totalité des agents, même non-grévistes. Ceci est une atteinte grave au droit de grève pour ces travailleurs à qui l’ont demandait de laver les surblouses à usage unique déjà utilisées et augmentant alors le risque de contamination au virus. Cela n’était pas suffisant aux yeux de la direction pour mériter la rehausse de la prime « covid » et ont dû faire grève pour l’obtenir.

Travaillant en flux tendu depuis plusieurs années, une note officielle de la direction indique que l’effectif devrait se porter au nombre de 96 agents. Or l’équipe ne comprend que 68 personnes. Une reconnaissance tacite d’un manque d’effectif revendiqué par les agents mais aussi, une évidente manipulation des chiffres du service minimum annoncé et un manque évident de moyen accordé aux hôpitaux.

Il ne s’agit pas là d’un cas isolé au CHU de Bordeaux, dirigé depuis un an par Yann Bubien, ancien directeur de cabinet d’Agnès Buzyn alors ministre de la Santé, et épaulé par son DRH Mathieu Girier pavoisant tout sourire il y a quelques mois sur BFM Business alors que l’ensemble des effectifs étaient à cran afin de gérer au mieux la pandémie.

Ces manœuvres entravent au fur et à mesure le droit de grève de l’ensemble des travailleurs. La loi du service minimum appliquée par le gouvernement Sarkozy qui se targuait d’invisibiliser les mouvements sociaux. L’incapacité du gouvernement et de cette direction méprisante à gérer cette crise sanitaire démontre que la solution ne viendra de là mais qu’elle est entre les mains des travailleurs, qui eux seuls peuvent décider de la bonne stratégie à adopter pour sortir de cette situation.

 
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