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La Izquierda Diario
21 de janvier de 2021 Twitter Faceboock

Onzième Thèse x Le Poing levé
Université de Bordeaux. Contre la détresse imposée à la jeunesse, votez pour une liste de lutte
Onzième Thèse Bordeaux

Le 4 février prochain, Onzième Thèse présentera sa liste “Le Poing Levé” pour les élections étudiantes du conseil de collège Sciences de l’Hommes à l’Université de Bordeaux. Sans illusions sur ces instances, notre collectif y portera un projet de rupture avec la situation catastrophique de la jeunesse, que nous comptons défendre à travers ces élections mais aussi et surtout, dès maintenant dans la rue.

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Onzième Thèse en quelques mots

Onzième Thèse est un collectif étudiant présent dans les deux universités bordelaises. Le collectif est à l’initiative des militants de Révolution Permanente au sein du NPA. De la même manière, nos camarades animent des collectifs Le Poing Levé dans les universités parisiennes (Paris 1, Paris 8 et Université de Paris) et à Toulouse-Mirail. Lancé il y a maintenant plus d’un an et demi, Onzième Thèse regroupe des étudiants et travailleurs de l’Université autour de perspectives anticapitalistes et révolutionnaires.
 
Nous avons animé de nombreuses discussions et débats dans nos campus, avec toujours la volonté de ne pas rester les bras croisés devant la décadence de ce système et ses nombreuses crises. Pour nous, l’université doit être un lieu de débats et d’organisation permettant de réfléchir et d’agir activement pour un autre avenir.

Nous avons donc organisé et participé aux différentes grandes mobilisations ces dernières années, face à l’imposition de la LPR dans nos universités mais aussi la bataille contre la réforme des retraites, qui a déclenché une occupation du campus de la Victoire à laquelle nous avons participé pour permettre de maintenir un lieu d’organisation et d’études ouvert là où dans toute la France, les directions universitaires avaient pris soin de fermer les campus pour l’éviter. Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons cherché à maintenir une activité militante à travers différentes discussions en ligne mais nous avons aussi mené une campagne dès la rentrée 2020 pour anticiper les conséquences de la crise sanitaire et discuter d’une autre gestion. Plus largement, nous avons participé aux différents événements politiques qui ont marqué l’année, notamment la mobilisation Black Lives Matters suite à l’assassinat de George Floyd ainsi que les récentes mobilisations contre l’offensive sécuritaire et raciste du gouvernement, pour exiger le retrait total de la loi sécurité globale et de la loi islamophobe sur le séparatisme.

Une situation catastrophique pour la jeunesse

La crise ouverte par la pandémie n’a eu de cesse d’aggraver les conditions de précarité et de détresse dans lesquelles était déjà plongée une grande partie des étudiants. Isolés par l’enseignement en distanciel dans des logements exigus, vissés toute la journée derrière un écran, et toujours plus précarisés par la crise économique, la situation des étudiants est aujourd’hui alarmante comme l’ont récemment démontré les trop nombreuses tentatives de suicide et la mort de deux étudiantes ces dernières semaines. Face à cette situation, le gouvernement et les présidences d’Université continuent de faire comme si de rien n’était, brillant par leur mépris. Plus préoccupées par le fait de maintenir la sélection et la pression scolaire, les présidences d’Université n’ont eu que la « continuité pédagogique » en tête, allant parfois jusqu’à imposer des examens en présentiel.

Face à cette situation catastrophique, la seule réponse du gouvernement a été d’une part de donner 150 euros aux étudiants boursiers, ce qui n’est même pas suffisant pour vivre un mois, et, d’autre part, la mise en place de la plateforme “1 jeune, 1 solution”, qui se contente en réalité de nous renvoyer vers des offres d’emplois précaires déjà promues par Pôle Emploi. Dans le même temps, il donne des milliards aux grandes entreprises, qui profitent de la crise sanitaire pour licencier à tour de bras, et fait passer des lois visant à soumettre toujours plus les services publics et les universités aux intérêts privés, comme c’est le cas de LPR.

Face à la précarité grandissante, aux conditions catastrophiques d’étude dans les universités, à l’absence de perspectives mais également face au sexisme et au racisme, la situation dans la jeunesse est aujourd’hui explosive. L’été dernier, les jeunes se sont mobilisés massivement contre les violences policières et le racisme d’Etat. La réponse du gouvernement n’a été que de renforcer son appareil répressif tout en continuant de faire passer des lois liberticides et racistes comme la loi sécurité globale et la loi islamophobe sur le séparatisme. Ces mesures visaient aussi la jeunesse étudiante, comme en témoigne la tentative de criminaliser les mobilisations étudiantes par l’article 38 de la loi LPR (depuis censuré par le conseil constitutionnel). Mais une nouvelle fois, nous avons répondu présents pour dire non à cette offensive autoritaire, en nous rassemblant massivement dès le mois de novembre.

Aujourd’hui, dans un contexte qui n’est plus tenable, une large part de la jeunesse s’exprime sur cette situation. Sur les réseaux sociaux, la parole se libère de plus en plus. Mais c’est surtout une première date de mobilisation qui s’annonce importante pour se faire entendre. Depuis la prise de parole méprisante de Vidal ce jeudi, les dernières illusions tombent. Ce mercredi 20 janvier, plusieurs rassemblements étudiants ont eu lieu dans une première journée de mobilisation qui en annonce d’autres.

Et les élections étudiantes dans tout ça ?

A l’Université de Bordeaux, il existe un découpage des filières en « collège », le 4 février prochain, les étudiants devront élire des représentants dans chacun d’entre eux. Onzième Thèse étant très présent sur le campus de la Victoire, nous présenterons une liste pour le conseil de collège de Sciences de l’Homme, regroupant les facultés de sociologie, de psychologie, de STAPS, d’anthropologie et de sciences de l’éducation.

C’est une instance de direction intermédiaire, faisant principalement le lien entre les directions de facultés, le personnel et les étudiants du collège et le Conseil d’Administration de l’Université de Bordeaux. Nous n’avons pas d’illusions sur ce que permet de faire des places dans ces instances, qui sont toutes caractérisées par une sous-représentation étudiante. Par exemple pour cette élection, ce sont 9 places réservées aux étudiants pour un total de 28 personnes... De plus, beaucoup de décisions se prennent au niveau supérieur (Conseil d’Administration) et ce quel que soit l’avis du Conseil de Collège et ses représentants.

Néanmoins, nous pensons que notre présence dans ce type d’instance permet d’avoir quelques points d’appui, pour tout d’abord permettre d’informer largement de ce qui s’y discute jusque là dans l’opacité la plus totale, mais aussi pour y défendre un point de vue en rupture avec la gestion de la misère qui s’est installée depuis plusieurs années dans nos systèmes universitaires en crise. Aussi, il nous semble central de rendre transparentes toutes les décisions prises pouvant aller à l’encontre des étudiants et du personnel de l’université afin de visibiliser l’anti-démocratisme total de ces instances de direction et de proposer un autre modèle d’organisation. Plus largement, nous pensons qu’avoir des regroupements forts au sein des universités permet aussi de se tourner vers l’extérieur et de batailler aux côtés des autres secteurs luttant contre la précarisation généralisée par ce gouvernement et la classe dominante.

En ce sens, nous porterons une campagne autour des élections au conseil de collège, mais c’est quotidiennement que nous dénonçons la situation inacceptable des étudiants et que nous proposons des perspectives alternatives au futur plus que sombre qui nous est promis par la crise économique, sanitaire et écologique. De la question de la réouverture des universités et la nécessité de moyens massifs pour cela, en passant par celle de la sélection sociale, la détresse étudiante et la question psychologique, mais encore la question de la précarité et de la crise économique, nous aborderons tout cela au travers de nos réseaux sociaux sur Instagram et Facebook dans les semaines à venir où nous présenterons quotidiennement nos réflexions, d’un point de vue marxiste, et nos revendications concernant l’université et la société de manière plus générale.

 
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