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La Izquierda Diario
30 de décembre de 2020 Twitter Faceboock

Violences faites aux femmes
95ème féminicide de 2020 : une jeune femme tuée par son ex-conjoint
Raphael Desmez

Yasemin Cetindag a été tuée sous les coups de son ex-conjoint. Elle avait pourtant alerté à plusieurs reprises de la menace qu’il représentait et des coups qu’il lui avait déjà portée. Plus que jamais : disons stop aux féminicides.

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Ce 28 décembre le corps de Yasemin Cetindag a été retrouvé dans la forêt de de Vendenheim. La jeune femme, 25 ans et mère de quatre enfant, ne donnait plus de nouvelles depuis le 23 décembre. Elle a été assassinée par son ex-conjoint, Savas Ozyanik.

Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, il se serait rendu chez elle, lui reprochant de parler avec un autre homme, après des violences verbales, il l’aurait alors frappée et tuée. Les enfants présents dans l’appartement ont témoigné avoir vu leur mère en sang. D’après Le Monde une connaissance «  l’aurait aidé à nettoyer la scène de crime, à transporter le corps de la victime et à s’en débarrasser », il a ensuite menti à la famille de Yasemin qui s’était entre temps inquiétée de ne plus avoir de nouvelles d’elle.

Interpellé trois jours après le meurtre, il a nié dans un premier temps être l’auteur du crime, avant de reconnaître les faits après le témoignage de son complice. L’ex-conjoint a été mis en examen dans l’après midi du 28 décembre pour « meurtre par conjoint ou ex-conjoint » et son complice a été incarcéré pour « dissimulation de cadavre et de modification de scène de crime ».

Mais comme souvent cette mort terrible arrive après déjà de nombreux coups reçus mais aussi de nombreuses sonnettes d’alarmes tirées. En effet comme l’explique auprès du Monde Leyla Cetindag, la sœur de Yasemin,«  Elle m’avait parlé de coups, elle avait déjà eu un coquard à l’œil  ».Elle avait à plusieurs reprises porté plainte et déposé des mains courantes :« A ma connaissance, elle ne les a pas retirées. Je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas été plus loin ». Une situation qui fait écho aux mots de Julie Douib abattue par son ex-conjoint en 2019 qui après plusieurs plaintes restées sans suite avait finie par déclarer quelques temps avant sa mort :«  Il faut peut-être que je meure pour qu’on m’entende et qu’on me croie  ». Une fois de plus derrière l’horreur de ce féminicide se trouve la spirale des violences conjugales au domicile puis la violence patriarcale des institutions judiciaires et policières, qui ignorent et minorent les situations de violences les réduisant très souvent à de simples « disputes conjugales » et classant sans suite une violence normalisée.

Le féminicide de Yasemin est malheureusement loin d’être isolé. Nous relations déjà le 19 décembre le 93ème féminicide de l’année de 2020, entre temps la veille de la découverte de la jeune alsacienne encore une jeune femme a été poignardée par son conjoint.

Face à l’ampleur de ces violences, le gouvernement réserve moins de 0,01% du budget de l’Etat pour lutter contre les violences de genre... Le grand cheval de bataille du quinquennat n’est pas si grand surtout quand on voit que la seule solution face à cette situation dramatique a été un appel d’offre pour privatiser le numéro d’écoute pour les femmes victimes de violences.

Il est plus que jamais nécessaire d’exiger des moyens à la hauteur de la situation et de lutter pour que plus une femme ne meurt de féminicide.

 
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