http://www.revolutionpermanente.fr/ / Voir en ligne
La Izquierda Diario
17 de octobre de 2020 Twitter Faceboock

Aux patrons de payer leur crise
PSA. Grève à Mulhouse et Sochaux des sous-traitants STPI contre les salaires de misère
Vincent Duse

Depuis mercredi après-midi les travailleurs de STPI, sous-traitant de PSA, sont en grève sur le site de PSA-Mulhouse. Ils revendiquent des augmentations de salaire et ont été rejoints par leurs collègues de PSA-Sochaux. Une grève offensive dans la sous-traitance contre les patrons qui veulent faire payer la crise aux travailleurs.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/PSA-Greve-a-Mulhouse-et-Sochaux-des-sous-traitants-STPI-contre-les-salaires-de-misere

Depuis mercredi après-midi les travailleurs de STPI, employés à la sous-traitance de la gestion des conteneurs vides, au ramassage des cartons et au nettoyage des locaux sociaux à l’atelier de Montage de PSA-Mulhouse, sont en grève. Ils dénoncent le travail en doublage sans aucune prime ni 13ème mois, ainsi que les salaires qui n’ont pas été revalorisés depuis plusieurs années.

A ce sujet, les salariés avaient interpellé le directeur de l’usine, mais face à leurs revendications contre les bas salaires et les fins de mois difficiles, ce dernier a affirmé d’un ton méprisant qu’il n’était pas obligé d’augmenter les salaires. Pourtant ces salariés travaillent presque sept jours sur sept avec les samedis obligatoires qu’impose PSA, sans majoration pour le travail du samedi et avec une convention collective qui ne leur accorde aucun droit. C’est sur cette base que 25 salariés sur 30 sont entrés en grève pour imposer 300 euros d’augmentation par mois, un 13ème mois, et des postes supplémentaires, avec le soutien de la CGT PSA Mulhouse, de FO STPI et de la CGT STPI.

Après Mulhouse, les sous-traitants STPI de PSA-Sochaux rejoignent la grève

Dès le début de la grève à PSA-Mulhouse, les salariés de STPI ont contacté leurs camarades de l’usine PSA-Sochaux qui connaissent les même bas salaires et mauvaises conditions de travail. Prenant exemple sur leurs collègues mulhousiens, les salariés de la sous-traitance STPI à PSA-Sochaux sont également entrés en grève. Un mouvement de grève offensif pour ne plus subir et s’organiser collectivement contre la patronat de STPI qui appartient au groupe Veolia et ses 27 milliards de chiffre d’affaires. De quoi satisfaire les revendications des travailleurs de créer des postes supplémentaires.

La grève des sous-traitants STPI est celle de tous les salariés de PSA-Mulhouse

Cette grève des sous-traitants qui perturbe le fonctionnement de l’usine fait peur à PSA, qui craint qu’une telle lutte puisse s’étendre aux travailleurs de PSA qui vivent à peu près les mêmes situations. C’est le sens du message adressé par les grévistes de STPI et les syndicalistes de la CGT PSA Mulhouse aux salariés lors des prises de parole devant l’usine de montage. C’est également un sujet important lors des assemblées générales qui se tiennent tous les jours, alors que la grève se poursuit, et où les grévistes discutent et décident de la stratégie à mettre en œuvre pour construire le rapport de force contre la direction.

Face aux attaques du patronat et du gouvernement, organisons-nous pour frapper ensemble

Aujourd’hui le patronat est décidé à faire payer la crise aux classes populaires, et les travailleurs ne peuvent pas compter sur les médias dominants pour relayer leur lutte contre les suppressions de postes, les bas salaires et les fermetures d’usines. Le silence des directions syndicales engluées dans le dialogue social au moment où la classe ouvrière subit des attaques historiques d’une rare intensité, fait qu’il n’y a toujours aucun plan de bataille à la hauteur des enjeux pour imposer l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires, et l’embauche des chômeurs par la baisse du temps de travail. Mais les travailleurs de la base, que ce soit les sous-traitants chez PSA et chez Onet à Toulouse, ou les raffineurs de Grandpuits, les salariés de Nokia et les autres, montent au créneau et se battent avec les méthodes du mouvement ouvrier comme la grève et les piquets. Car c’est d’une généralisation de ces grèves que le patronat et le gouvernement ont peur. C’est pourquoi il est nécessaire de coordonner l’ensemble de ces luttes afin de frapper ensemble au même moment, et de pouvoir construire le rapport de force.

 
Revolution Permanente
Suivez nous sur les réseaux
/ Révolution Permanente
@RevPermanente
[email protected]
www.revolutionpermanente.com