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La Izquierda Diario
8 de septembre de 2020 Twitter Faceboock

Black Lives Matter
Le mouvement contre les violences policières se poursuit à Portland, malgré une répression féroce
Jaque Mate

Dans la nuit du 5 au 6 septembre les manifestations se sont poursuivies pour la 100 ème nuit dans la ville de Portland dans l’Oregon aux États-Unis. Malgré une répression intense et un climat de tension et de violences émanant de militants d’extrême droite le mouvement ne faiblit pas et fait preuve d’une détermination sans faille pour dénoncer les crimes racistes de la police.

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 Crédit photo : Allison Dinner/AFP

Cela fait maintenant plus de 100 nuits que le mouvement Black Lives Matter se poursuit dans la ville de Portland.

Si les meurtres récents de Jacob Blake, criblé de balles par la police à Kenosha ou encore la diffusion de vidéos de violences policières comme celle du meurtre de Daniel Prude, étouffé avec un sac « anti-crachat » ne cessent de prouver la justesse du combat des militants anti-racistes, la répression intense soutenue par le président Donald Trump ne semble pas en mesure de faire plier le mouvement.

Dans la nuit du 5 au 6 septembre, alors que les manifestants étaient encore nombreux, la tension est rapidement montée. Alors que le quartier était complètement bouclé, empêchant ainsi les manifestants de progresser en direction de leur destination, le niveau de répression a augmenté brutalement avec l’utilisation massive de grenades lacrymos et à détonation ainsi que d’armes « non létales » et la requalification de la situation en « émeute », entraînant un grand nombre d’interpellations.

Dans un contexte ou des milices nationalistes pro-Trump patrouillent en armes et ou des supporters du Président sont en mesure de tuer des manifestants sans être inquiétés par la police il s’agit de mener une lutte sans faille pour dénoncer le caractère systémique et structurel du racisme aux États-Unis.

Ce mouvement relancé suite à l’assassinat de Georges Floyd qui s’est répandu dans tout le pays et même dans le monde s’inscrit donc dans la durée. Dans le même temps, cette fuite en avant sécuritaire et la montée des exactions d’extrême droite, alimentées par la politique de Donald Trump, rendent la situation d’autant plus explosive, et laissent ouverte la perspective d’une montée de lutte des classes aux États-Unis.

Sur fond d’élections présidentielles, alors que les tensions s’intensifient avec le candidat démocrate Joe Biden, Trump compte bien s’assurer du vote d’une partie de sa base électorale en continuant sur sa ligne politique nationaliste et suprémaciste (« Make America Great Again ») sans se préoccuper des vies des centaines d’afro-américains qui en ont fait les frais et vont continuer à subir les violences de sa police et de ses partisans. Il tente d’ailleurs de surfer sur cet engrenage de la violence pour discréditer ses détracteurs et imposer un tournant toujours plus autoritaire au pays avec l’emploi de la garde nationale ou l’utilisation de couvre-feux.

Dans cette situation, que ce soit aux États-Unis, en France ou ailleurs dans le monde, il est plus que jamais nécessaire de poursuivre les luttes contre les oppressions et contre l’exploitation, qui sont le socle du système capitaliste. À ce titre, la convergence du mouvement Black Lives Matter avec le mouvement ouvrier est aujourd’hui indispensable, et constituerait non seulement la meilleure réponse possible à la propagande réactionnaire de l’extrême droite, mais ouvrirait la porte à une alternative positive à la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, économique et sociale tout autant qu’à la question des violences policières. Cela implique une prise en charge des revendications de ces mouvements au sein d’un programme capable d’unifier notre classe pour s’opposer au gouvernement Trump, à sa police et au grand patronat, qui entend faire payer le coût de la crise aux opprimés, aux travailleurs, à la jeunesse et aux classes populaires.

 
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