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La Izquierda Diario
14 de juillet de 2020 Twitter Faceboock

Espionnage et copinage
Ruffin et son journal Fakir espionnés par LVMH : Médiapart dévoile des enregistrements
Julian Vadis

Ce dimanche 12 juillet, Médiapart a dévoilé des enregistrements qui mettent à mal LVMH. La multinationale a ainsi sollicité l’ex-patron du renseignement Bernard Squarcini pour espionner François Ruffin et son journal, Fakir.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Ruffin-et-son-journal-Fakir-espionnes-par-LVMH-Mediapart-devoile-des-enregistrements

Ce sont des écoutes qui mettent à mal la défense de LVMH dans le cadre de l’enquête élargie en octobre 2019 suite à une plainte de François Ruffin, actuel député de La France Insoumise et de son journal Fakir.

Selon les enregistrements révélés ce 12 juillet par Médiapart, la direction de LVMH à ainsi solliciter l’ex-patron du renseignement Bernard Squarcini pour espionner François Ruffin et son journal, Fakir. Les écoutes tendent à confirmer que Squarcini, mis en examen depuis septembre 2016 pour plusieurs délits présumés, auraient bel et bien mobilisé les renseignements et à la police pour mettre sur pied une véritable opération d’espionnage à partir de 2013, pendant le tournage de Merci Patron !, le documentaire de François Ruffin sur les agissements de la société. « Mediapart est en mesure d’apporter la preuve que la présidence de LVMH a directement demandé, au printemps 2013, à pouvoir ‘infiltrer’ le journal indépendant pour mieux l’espionner en temps réel et prévenir ses actions » a ainsi indiqué le journal.

En soi, ces écoutes rendues publiques témoignent avec force de la connivence entre les services de l’État et le grand patronat. Des opérations tout à fait illégales du point de vue du droit, mais qui n’ont pas empêché LVMH d’opérer une opération d’espionnage sur le long terme. Selon Médiapart, Bernard Squarcini « ne souhaite pas faire de commentaire ». Et de son côté, « LVMH non plus » n’a pas souhaité réagir auprès du journal.

Bien sûr, cette « opération infiltration » est une atteinte grave au plus élémentaire droit de liberté de la presse, visant explicitement la sphère des « médias indépendants ». Mais il s’agit aussi d’une politique répressive contre toute forme d’opposition politique, y compris, pour ce cas précis, d’une opposition se situant à l’intérieur du champ institutionnel. En d’autres termes, il s’agit d’une preuve toujours plus ouverte du tournant autoritaire de l’Etat. Il va sans dire qu’il s’agit de dénoncer avec force ces incursions contre les droits démocratique les plus élémentaires.

 
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