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La Izquierda Diario
10 de juillet de 2020 Twitter Faceboock

Un drapeau confédéré aux fenêtres d’une caserne de police à Paris
Sara Yuki

Des photos prises le 30 juin révèlent la présence d’un drapeau confédéré au mur d’une caserne de police du XVIIIème arrondissement de Paris. Symbole de racisme et d’esclavagisme, ce n’est pas la première fois qu’il trouve sa place dans la décoration des murs de la police.

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Pas le premier...

France24, qui a publié les photos, a vérifié leur authenticité à l’aide de métadonnées qui indiquent l’heure et le lieu où la photo a été prise ainsi que d’éventuelles modifications. Ce n’est pas la première fois qu’un tel fait est constaté observation est faite : déjà en 2014, lors d’une visite du ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve au commissariat du XIVème arrondissement de Paris, un drapeau confédéré arborait décorait le mur. La justification donnée était que ces couleurs égayaient le quotidien en permettant de recouvrir les murs en mauvais état.
Si certains s’obstinent à considérer que ce drapeau n’est qu’un simple hommage à la culture américaine, il est néanmoins porteur de symboles. Il est composé d’une croix bleue sur fond rouge avec 13 petites étoiles blanches qui représentent les États du Sud des États-Unis qui, pendant la guerre de sécession, affrontaient les États du Nord pour défendre leurs positions esclavagistes.

Il est ensuite utilisé par le Ku Klux Klan, un groupe terroriste raciste prônant le suprémacisme blanc. Par la suite, c’est lors des manifestations contre les droits civiques des Noirs dans les années 1960 qu’il beaucoup été vu, aux mains des ségrégationnistes. Aujourd’hui, il apparaît dans les manifestations qui défendent le port d’arme ou dans les milieux d’extrême droite, il a même été repris par un des principaux graffeurs identitaires.

Le drapeau confédéré est donc loin d’être anodin ; si les références à Hitler avec la croix gammée sont plus connues et répandues, ce drapeau reste un témoignage de racisme et d’esclavagisme et un symbole reconnu dans le milieu identitaire.

...et pas le dernier

La présence de ce drapeau dans une caserne ou dans un commissariat n’est pourtant pas étonnante vu la violence dont la police fait preuve. En tant que bras armé de l’État, elle reproduit l’idéologie bourgeoise et le racisme d’État. Si dans la rue, le contrôle au faciès est pratiqué, que les violences policières sont systématiques et que la police tue sans remords, on ne peut s’étonner qu’un drapeau confédéré soit accroché dans leurs locaux. c’est la suite logique que dans le bureau un drapeau confédéré soit accroché.

L’armée n’échappe pas à cette propension au racisme, une enquête de Mediapart ayant publié de nombreuses preuves permettant de révéler la présence de l’extrême-droite à l’armée, voire de néo-nazis. qui permettent de conclure à une majorité raciste, voir néo-nazie.

Il ne s’agit donc pas d’exceptions, ou de quelques brebis galeuses qui se font remarquer mais c’est le système entier qui est raciste. La police est le bras armé de l’État qui n’a pour objectif que de mater les révoltes et les mouvements sociaux, jamais de protéger la population. Elle n’est que le reflet de cet État bourgeois raciste. Demander que ce drapeau soit retiré ne changera rien, mais le fait qu’il soit ostensiblement accroché traduit le racisme de ce système.

 
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