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La Izquierda Diario
16 de avril de 2020 Twitter Faceboock

Leurs profits avant nos vies
Non, aux États-Unis le pic n’est pas derrière nous : les nouveaux mensonges de Trump
Boris Lefebvre

Le jour même où les États-Unis enregistrent un nombre record de morts dû à l’épidémie de coronavirus, Donald Trump annonce que le pic est atteint et que le pays va pouvoir être ré-ouvert. Pas le temps de pleurer nos morts, l’économie doit reprendre.

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2569 personnes sont mortes mercredi selon l’université Johns Hopkins qui décompte chaque mort depuis le début de l’épidémie aux États-Unis. C’est le taux le plus haut enregistré depuis le début de l’épidémie de Covid-19 dans le pays. Mais face à cette hécatombe, Trump affiche un optimisme bourré d’orgueil et d’inhumanité : « La bataille continue mais les données suggèrent qu’à travers le pays, nous avons passé le pic des nouveaux cas ». À la guerre comme à la guerre, le président du pays le plus puissant au monde ne verse pas une larme pour les victimes mais regarde vers l’avant et vers... la reprise de l’économie.

En effet, toujours selon l’université Johns Hopkins, la journée de mercredi a aussi été celle où le plus faible nombre de nouveaux cas a été enregistré. Seulement 21 700 cas supplémentaires, ce qui laisse présager une lente descente de l’épidémie, tout en sachant que la population n’a pas accès à des tests systématiques pour détecter le Covid-19. C’est sur cette base que Trump a proposé en conférence de presse de lancer son plan de reprise de l’économie et de fin du confinement.

C’est ainsi que Trump a pu annoncer que « demain sera un très grand jour, nous allons parler avec les gouverneurs, nous aurons des informations sur certaines ouvertures ». L’objectif est clair : mettre fin le plus vite possible au confinement dans le pays qui, pour l’heure, est le plus touché au monde avec 630 000 cas recensés. Convaincu que sa « stratégie agressive fonctionne », le président des États-Unis veut que certains États puissent « ouvrir avant l’échéance du 1er mai ». Rien que ça !

Au moment même où Trump cherche à cacher sa gestion calamiteuse de la crise en gelant la contribution des États-Unis à l’OMS et alors que l’économie américaine connaît selon le FMI une crise économique sans précédent depuis la grande dépression de 1929, relancer coûte que coûte la production est un impératif vital pour les capitalistes. L’explosion du chômage avec ses 17 millions de nouvelles personnes précarisées, les suspensions de cotisations patronales sur les retraites dans de nombreuses entreprises et la hausse dramatique de la demande d’aide alimentaire sont les signes d’une crise profonde qui révèle les faiblesses intrinsèques du capitalisme.

Trump, en bon représentant de l’ordre économique régnant, n’en est pas à une fake news prêt pour vendre l’efficacité de sa politique. Toujours en première ligne pour défendre les patrons, il n’hésite pas à prendre des mesures inconsidérées pour forcer les travailleurs à retourner risquer leur vie au nom du sacro-saint bénéfice.

 
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