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La Izquierda Diario
17 de mars de 2020 Twitter Faceboock

Catastrophe sanitaire
Au-delà des déclarations de guerre, 5 mesures élémentaires que le gouvernement ne prend pas

« Nous sommes en guerre », avons-nous entendu à des nombreuses reprises lundi soir dans la bouche du Président. Mais derrière les mesures de contrôle social, le gouvernement est-il vraiment en train de faire tout son possible pour combattre l’épidémie et protéger la population ? Ci-dessous nous faisons une liste de 5 mesures élémentaires que pour l’instant le gouvernement ne prend pas et qui seraient pourtant indispensables.

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1. Des tests accessibles à toutes et tous ! Il a été démontré que dans les pays où on a opéré un dépistage massif, comme en Corée du Sud, il a été plus facile de contrôler l’expansion du virus. Or aujourd’hui, à moins d’être déjà à un stade avancé de la maladie, impossible de se faire dépister ! Une des raisons qui expliquent ce fait est le coût relativement élevé du test. Mais face à la catastrophe sanitaire en cours et au danger qu’elle représente pour des milliers de vies, il est inadmissible de faire des économies sur ce terrain.

2. « On nous envoie désarmés au front ! » crie le personnel soignant, qui se trouve en première ligne dans le combat contre la maladie en manque de masques et de gel hydroalcoolique. Il en va de même pour les appareils d’assistance respiratoire dont on peut déjà prévoir qu’ils vont manquer durant le pic de la maladie (c’est déjà en partie le cas dans l’Est de la France). Cela n’est pas acceptable dans un pays fortement industrialisé comme la France. La production doit, au même titre que pendant les guerres d’ailleurs, être réorganisée pour répondre à ces besoins matériels dont dépendent des milliers de vies. Pour cela il faudra certainement exproprier un certain nombre d’usines capables de produire du matériel d’hygiène et des équipements médicaux, sous contrôle des ouvriers et du personnel médical.

3. Macron a annoncé le déploiement d’un hôpital de campagne pour augmenter la capacité d’accueil et s’appuie déjà sur les hôpitaux militaires, mais cela est totalement insignifiant (les hôpitaux militaires représentent 1% de l’hôpital public) vis-à-vis de l’ampleur de la catastrophe sanitaire et du niveau de destruction du système hospitalier sous les coups de décennies de politiques libérales qui ont conduite à la suppression d’environ 100 000 lits. Un plan sérieux implique la réquisition de toutes les institutions de santé privées, la construction de nouveaux hôpitaux et/ou adaptation de bâtiments comme hôtels ou autres à des fins médicales, avec embauche massive de personnels hospitaliers et revalorisation de leurs salaires. Tout cela représente à l’évidence un plan d’investissement massif dans notre système de santé, qui devrait être financé par la réintroduction d’un impôt sur les grandes fortunes.

4. Il est totalement absurde d’imposer un confinement presque total et de continuer, à côté, à faire fonctionner normalement des entreprises dont l’activité n’est pas essentielle dans cette période, parfois sans aucune mesure sérieuse de sécurité. Comme dit le slogan, « nos vies valent plus que leurs profits ». C’est d’ailleurs ce que de nombreux travailleurs ont imposé de fait au travers de droits de retrait massifs et de fermetures imposées qui se sont multipliés ces derniers jours. Aucune entreprise non essentielle ne doit fonctionner pendant cette période et les travailleurs (embauchés et précaires) doivent toucher 100% de leur paie. Dans les entreprises dont l’activité est réellement indispensable, toutes les mesures de santé et de sécurité doivent être assurées et financées par la direction des entreprises.

5. On ne peut pas être confiné et en bonne santé lorsqu’on n’a pas un toit et un revenu corrects. Il faut tout de suite réquisitionner l’ensemble des logements vides de façon à loger l’ensemble des sans-abris et des mal-logés. Il faut également mettre en place immédiatement une allocation universelle à la hauteur du SMIC pour l’ensemble des personnes que la crise sanitaire privera de leur revenu (intérimaires, précaires, indépendants, chômeurs en fin de droits) ou qui vivaient déjà sous le seuil de pauvreté.

 
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