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La Izquierda Diario
25 de février de 2020 Twitter Faceboock

Les femmes grévistes en première ligne
Meeting féministe à Paris 8 : Construisons un 8 mars contre Macron et son monde !

Il y aura du beau monde ce mercredi 26 février à Paris 8. Avec des femmes grévistes de la coordination SNCF-RATP, de l’hôtel Ibis Batignolles, de ONET, et de l’Enseignement Supérieur, le collectif féministe révolutionnaire « Du Pain et Des Roses » et le département de philosophie en grève organisent un grand meeting pour construire un 8 mars contre Macron et son monde.

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Crédits photo : O Phil Des Contraste

« Les femmes seront les grandes gagnantes de la réforme. » C’est ainsi qu’Edouard Philippe, premier ministre du gouvernement Macron, intronisait la contre-réforme des retraites le 11 décembre dernier. Une tentative pour donner un vernis féministe à une réforme profondément antisociale, qui cache mal la réalité de l’attaque : baisse généralisée des pensions de retraite pour les femmes, les bas salaires, et toutes celles et ceux qui subissent la précarité et les carrières hachées. Sans parler de la non prise en compte de pénibilité du travail, celle qui use les corps et les esprits dans les métiers les plus difficiles, en bas de l’échelle, largement féminisés. A l’image des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles en grève depuis 7 mois – qui en savent quelque chose de cette pénibilité dont Macron ne veut pas prononcer le nom – ou des agents de nettoyage des gares parisiennes qui ont « grévé » pendant 45 jours contre le géant de la sous-traitance Onet, pour le respect et la dignité.

Alors quand la macronie se cache derrière un féminisme de façade, alors même que l’année 2019 a vu le nombre de féminicides atteindre un nouveau record, et qu’elle instrumentalise la lutte contre l’homophobie pour réprimer les grévistes de la RATP, il est temps d’affirmer haut et fort que l’émancipation des femmes ne pourra se faire que par les méthodes de la lutte des classes, en toute indépendance du patronat, de l’Etat et de ses institutions. Celle-là même qui a fait trembler le gouvernement pendant un avec la mobilisation des Gilets Jaunes, et l’irruption sur la scène politique de femmes précaires et déterminées à se battre « même si Macron ne le veut pas ». Et plus récemment le mouvement de grève reconductible dans les transports qui, en débordant les directions syndicales et en construisant « la grève aux grévistes » avec la Coordination RATP-SNCF, a marqué l’émergence des figures de femmes en première ligne pour « un avenir meilleur », en même temps que le retour de la grève reconductible majoritaire comme méthode incontestable pour construire le rapport de force.

Les femmes grandes perdantes du monde de Macron : construisons un 8 mars avec les femmes grévistes en première ligne !

C’est dans ce contexte que ce mercredi 26 février, en ouvrant les portes de l’université et en donnant la tribune à ces femmes travailleuses et étudiantes, précaires et racisées, qui mènent la lutte contre le patronat et le gouvernement, que l’université Paris VIII à Saint-Denis renoue avec un pan de son histoire militante. Au moment où le gouvernement prétend camoufler sa faiblesse à coup LBD et de 49-3, et que les femmes en Algérie, au Chili, au Soudan, se soulèvent contre des régimes pourrissant, il est temps de construire un mouvement féministe résolument anti-capitaliste, anti-raciste, et anti-impérialiste, pour que le 8 mars, journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, se fasse avec les grévistes en première ligne contre Macron et son monde.

A partir de 18h, dans l’amphi X, nous y retrouverons donc Laura, cheminote au Bourget, figure de la bataille du rail de 2018 et de la grève contre la réforme des retraites, ainsi que Nadia, machiniste au dépôt de bus RATP de Flandres, en grève dès le 5 décembre, toutes deux membres de la Coordination RATP-SNCF. Egalement à l’honneur Sylvie et Rachel, grévistes de l’hôtel Ibis-Batignolles ; Fernande et Oumou, agents de nettoyage des gares parisiennes qui ont fait plier le géant de la sous-traitance ONET au bout de 45 jours de grève ; Mara Montanaro, enseignante-chercheuse précaire au département de philosophie de Paris 8 ; et Carla, étudiante à Paris VIII, travailleuse précaire, et militante Du Pain et des Roses, de Révolution Permanente et du NPA. Un meeting présenté par Irène, étudiante à Paris VIII, également militante Du Pain et des Roses, de Révolution Permanente et du NPA présente sur les piquets des dépôts RATP aux côtés des grévistes.

Lien vers l’évenement ici

Meeting Pour un 8 Mars contre Macron et son Monde, mercredi 26 février 2020 à 18h dans l’université Paris VIII (2 rue de la Liberté, 93200 Saint-Denis / Métro 13 en face de la station Saint-Denis – Université) Amphithéâtre X

 
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