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La Izquierda Diario
10 de janvier de 2020 Twitter Faceboock

“Libérez nos camarades !”
Plusieurs centaines de personnes réunies contre la répression devant le commissariat du VIIIe
Irène Karalis

Ce vendredi, un rassemblement a eu lieu devant le commissariat du VIIIe arrondissement contre l’énorme répression de la manifestation de jeudi.

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Plusieurs centaines de personnes se sont réunies ce vendredi devant le commissariat du VIIIe contre la répression durant la manifestation du 9 janvier. Énormément de grévistes de la RATP et de la SNCF étaient présents, ainsi que des étudiants et des profs, afin d’exiger la libération de Damien, gréviste RATP, et Stéphane, gréviste SNCF, interpellés brutalement et placés en garde à vue après la journée d’hier. Un autre rassemblement a aussi eu lieu à 15h devant le commissariat du Xe pour la libération de Jean Segura journaliste à La Meute, interpellé hier et tabassé par la police en même temps que plusieurs autres journalistes. Face à la répression, la réponse a été massive et spontanée : des centaines de personnes se sont rassemblées pour scander “Libérez nos camarades !”

Ainsi, malgré l’énorme répression qui s’est abattue sur les manifestants et en particulier sur les grévistes ce jeudi, la détermination n’a pas faibli, comme l’ont rappelé les prises de parole. “Ce qu’il doit comprendre le gouvernement de Macron, c’est que c’est pas en cassant des grévistes qu’on va reculer et qu’on va stopper la grève” a ainsi martelé Karim du Landy. “On est en train de leur démontrer la solidarité et la fraternité”, a ensuite continué Anasse Kazib, qui a ainsi insisté sur l’importance de l’unité des travailleurs face à un gouvernement et une police qui tente de nous diviser.

En effet, le rôle de la police s’est montré de façon claire durant la manifestation de janvier. Des discussions ont émergé à ce sujet durant le rassemblement, deux interventions soutenant l’idée que les policiers étaient des travailleurs comme les autres ayant les mêmes intérêts et qu’ils devaient rejoindre le mouvement. A ça, plusieurs interventions ont rappelé que la police qui gaze les grévistes et les met en garde à vue est la même police qui les réprime sur les piquets de grève, qui tue des jeunes dans les quartiers populaires et qui mutile des Gilets jaunes depuis plus d’un an. Chaque matin depuis plus d’un mois, la police déploie des effectifs de plus en plus importants sur les piquets de grève et fait intervenir la BAC, soit la même unité qui réprime les quartiers populaires. Des effectifs disproportionnés - on compte jusqu’à 20 camions de CRS sur certains dépôts, soit 200 CRS - sont mis en place pour réprimer tout mouvement qui menace l’ordre, tout mouvement qui fait peur au gouvernement. En ce sens, les travailleurs et travailleuses en grève depuis 36 jours sont une menace à abattre rapidement, en jouant la carte de la répression et de la division. Un gréviste a ainsi rappelé que la police était une milice : “Ils ont un rôle, c’est de protéger ceux qui nous en foutent plein la gueule toute l’année, et nous on sera jamais dans ce camp là.” Répondant ainsi aux illusions qui s’expriment souvent, il a ainsi rappelé que la police ne pourrait jamais être dans notre camp, leur rôle étant nécessaire au camp d’en face.

Face à la répression, la réponse doit venir du mouvement social et de la solidarité entre les travailleurs. Mais quid des directions syndicales ? Très enclines à aller négocier la régression sociale autour d’une table avec le gouvernement, elles n’ont pourtant fait aucune déclaration dénonçant la répression. Seule l’UNSA RATP a publié un communiqué pour condamner les violences dont a été victime Irène, gréviste de la ligne 9. Pourtant, comme l’a rappelé Anasse, le rôle d’un syndicat est de défendre les travailleurs, surtout face à la répression à laquelle ils font face, que ce soit au sein de leur entreprise, sur les piquets de grève ou dans les manifestations.

Face à cette répression qui s’abat jour après jour sur les grévistes, leur détermination et leur force reste indispensable pour aller jusqu’au retrait, mais aussi pour dénoncer l’autoritarisme grandissant d’un gouvernement qui ne défend que les intérêts d’une minorité.

 
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