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La Izquierda Diario
4 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Catastrophe écologique et sanitaire
Lubrizol : déjà 209 communes touchées par la pollution
Typhaine Cendrars

L’incendie de l’usine chimique Lubrizol est une véritable catastrophe écologique et sanitaire dans la région. Le recensement mis en place par certaines préfectures, sous la pression de la population, pour cartographier l’étendue des communes touchées, n’est pas fini et au vu de son organisation ainsi que des procédures de sécurité quasi inexistantes, nous ne sommes pas dupes des bilans que les institutions pourront en tirer quant à l’étendue des dégâts.

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Le recensement des communes par les préfectures de la Seine Maritime, la Somme, l’Oise, l’Aisne et le Nord, permet de mieux saisir les zones touchées par les retombées de suie du nuage de fumée de l’incendie de l’usine de produits chimiques situé à Rouen. Pourtant le recensement se fait sur la simple base de signalement de personnes, cela remet donc en cause l’exhaustivité de la cartographie où les communes touchées apparaissent étonnamment éparse. En effet, il parait insensé de représenter Douai comme une commune que la pollution à atteinte sans que toutes les villes qui la relient à la zone où se trouve l’usine Lubrizol ne soit elles aussi touchées par la pluie d’hydrocarbure. A moins que le nuage de pollution ne puisse traverser certaines frontières municipales, le recensement des préfectures n’est absolument pas complet. Il ne semble donc pas avoir pour réel objectif de cartographier l’étendue de la zone touché par la pollution de l’incendie. Une zone qui est déjà effrayante si on s’en tient aux villes déjà présente dans cette liste : 288 kilomètres séparent Rouen de la commune d’Hirson, présentée sur les cartes comme touchée par la suie de l’incendie.

On ne peut s’imaginer le nombre d’exploitations agricoles victimes de la pollution provoquée par le nuage de fumée de l’incendie alors même que la liste des substances chimiques présentes dans le feu a mis un temps fou à être rendue publique sur le site de la préfecture et que les informations sont incompréhensibles au commun des mortels. L’information des substances est non seulement dure d’accès mais aussi illisible quant au danger sur lesquelles elle pourrait nous avertir.

Les préfectures ne cessent de sortir des arrêtés pour “prévenir” les risques sanitaires interdisant la mise sur le marché de certains aliments d’origine végétale ou animale. Toutes les récoltes ayant été faite après jeudi sont sommées d’être consignées. Si elles n’ont pas été récoltées, les préfectures préconisent de ne pas le faire. Les animaux ne doivent pas rester en extérieur, ni manger les aliments touchés par la suie. Il en est de même pour les habitants des zones exposées à la contamination, il leur est recommandé de ne pas manger les produits de leur jardin touchés par la pollution du nuage de fumée. Malgré ces indications, la préfecture ne dénonce pas cette catastrophe écologique et sanitaire dont les conséquences à long terme nous sont tues ; alors même qu’elle aurait pu être évitées si les mesures de sécurité de l’usine chimique avaient été respectées. C’est bien la faute des patrons du groupe industriel qui ont préféré ne pas suivre le protocole de sécurité afin d’économiser tout en sachant les risques d’une telle décision sur l’environnement de la région et de ses habitants.

Alors que 122 personnes dont 27 enfants ont été accueillis aux urgences à la suite de l’incendie et de l’énorme nuage chimique qui s’en dégageait, les mesures sanitaires des préfectures ne sont pas suffisantes. Nous ne faisons pas confiance aux institutions pour nous avertir sur les risques réels de cet incendie de produits chimiques. Malgré les maux de tête, les vomissements de la population et la quasi mise en quarantaine des récoltes agricoles, l’Etat continue de nous affirmer que « malgré une odeur désagréable, le risque pour la population reste faible ».

Un "deux poids deux mesures" pour un Etat qui ne sait plus comment dissimuler son soutien à l’industrie polluante et dangereuse pour la santé. La seule solution est de s’organiser sur nos lieux de travail et de vie pour avoir une véritable connaissance des vraiment dégâts de cette catastrophe sur nos corps et notre environnement.

 Crédit photo : Lou BENOIST / AFP 

 
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