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3 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Assemblée féministe, solidarité internationaliste
Toulouse. Les étudiantes s’organisent pour lutter contre toutes les violences de genre
Correspondant-e Toulouse

Plus d’une centaine d’étudiantes se sont réunies en assemblée féministe à l’université du Mirail ce jeudi. Une motion de solidarité internationaliste avec celles qui font face aux violences de genre sous toutes ses formes a été adoptée.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Toulouse-Les-etudiantes-s-organisent-pour-lutter-contre-toutes-les-violences-de-genre

Photo : manifestation contre les féminicides et les violences de genre à Toulouse, jeudi 3 octobre 2019

Ce jeudi 3 octobre marquait la première assemblée générale féministe de l’année à l’université du Mirail, à Toulouse, à l’initiative de plusieurs militantes et collectifs participants aux Assemblées Générales Toutes en Grèves. Assemblée que les militantes Du pain et des roses-Révolution Permanente du Mirail ont appelé à rejoindre durant la semaine.

Une initiative salutaire, à l’heure où la Macronie cherche à coopter la colère légitime qui grandit face aux violences de genre – et en particulier les féminicides – par le biais d’un Grenelle contre les violences conjugales qui a tout d’une mascarade. En effet, face aux violences qui sont entretenues et approfondies par le gouvernement (au travers de la répression, de politiques qui nous précarisent toujours davantage, à commencer par la réforme des retraites), il est plus que nécessaire de s’organiser pour lutter en toute indépendance de l’État et de ses institutions.

Ces cadres d’auto-organisation que sont les assemblées et les comités, doivent servir à redevenir actrices de nos mobilisations, dépasser le statut de victimes passives auquel on cherche à nous cantonner, et à préparer collectivement une riposte à la hauteur des attaques qui nous sont faites.

La question des violences de genre à l’université a été débattue, à l’heure où de plus en plus d’affaires de harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur sont révélées : sexisme institutionnalisé, difficulté pour les personnes trans à modifier leur prénom d’usage… Mais la discussion a également permis d’ancrer les manifestations de ces violences dans un contexte plus global d’oppression systémique et structurelle des femmes et minorités de genre.

Entre autres perspectives, les étudiantes ont discuté de la nécessaire convergence avec le monde du travail et en particulier des secteurs particulièrement féminisés comme la santé, le nettoyage, afin de s’affronter à ce système d’exploitation et d’oppression dans son ensemble – à commencer par le fait d’établir un lien avec les travailleuses de l’université elles-mêmes.

À l’issue de cette première assemblée qui en appelle d’autres, une motion de solidarité avec celles qui subissent et s’affrontent aux violences de genre à travers le monde, soutenue et portée notamment par les militantes du collectif Du Pain et des Roses – Révolution Permanente, a été adoptée :

« Réunies en assemblée générale féministe à l’Université du Mirail, à l’heure où les chiffres parlent de plus de 113 féminicides depuis le début de l’année 2019, nous tenons à affirmer notre volonté de nous battre contre l’ensemble des violences de genre, qui prennent les formes les plus diverses : violences physiques et sexuelles, précarité, répression d’État, au travail…

Dans ce contexte, nous tenons à apporter toute notre solidarité internationaliste à Hajar Hassouni, journaliste marocaine emprisonnée pour « relations sexuelles hors mariage » et « avortement », notre soutien à Assa Traoré, attaquée en justice par les gendarmes et mise en examen alors que sa famille est victime d’un acharnement judiciaire et policier depuis plusieurs années, ainsi qu’à toutes les femmes qui se battent à travers le monde face aux violences qu’elles subissent.

En ce « jour de la colère » dans les écoles, nous voulons également rendre hommage à Christine Renon, qui a mis fin à ses jours dans l’école dont elle était la directrice, dénonçant dans une lettre ses conditions de travail et la souffrance qui en découle. »

Dans la foulée, une manifestation contre les féminicides et les violences de genre appelée le soir-même dans le centre-ville de Toulouse a réuni plus d’un millier de manifestant·e·s, dans une ambiance particulièrement combative.

 
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