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La Izquierda Diario
12 de juillet de 2019 Twitter Faceboock

Train de vie des élus
De Rugy loin d’être une exception : quinze parlementaires soupçonnés de détournement de fonds
Iris Serant

Alors que le scandale De Rugy est en train d’éclabousser une nouvelle fois la Macronie, de nouvelles révélations viennent souligner que quinze parlementaires sont eux aussi soupçonnés de détournements de fonds publics. Loin d’être des exceptions, corruption, copinage et détournements font système.

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En décembre 2018, L’Express révélait déjà que quinze parlementaires étaient ciblés par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) pour détournements de fonds publics. Aujourd’hui, de nouvelles révélations du Monde viennent dresser un tableau plus complet tandis que les enquêtes continuent.

Ce sont au total sept députés et huit sénateurs qui sont sous le feu des projecteurs, et sept d’entre eux sont toujours en exercice. Entre 20 000 et 80 000 euros de dépenses dépassant le cadre des fonctions et de l’enveloppe généreuse qui va avec sont imputés par tête. Si tous les noms n’ont pas encore fuité, on sait déjà que Détraigne (sénateur centriste) et Cambadélis (ex-député et ex-patron du PS) sont sur la sellette.

Dans la plupart des cas, ce qui motive ces enquêtes, c’est l’utilisation frauduleuse de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) de 5372 euros mensuels pour les députés, et de 6109 euros pour les sénateurs. Une indemnité qui vient compléter, pour rappel, leur salaires dépassant les 7000€. Ce petit complément qu’est l’IRFM doit servir de rallonge pour les dépenses liées à la fonction : permanence, hébergement, transport, communication, formation, mais aussi frais de représentation et réception. En somme, l’IRFM couvre déjà pas mal, mais apparemment pas assez, car quand on mène une vie de luxe, les dépenses arrivent vite.

Pour l’ensemble des quinze députés qui n’ont même pas réussi à justifier leur dépenses mondaines, c’est du côté de l’IRFM que la HATVP regarde. Le Monde dévoile que Yves Détraigne utilisait l’IRFM pour des dépenses personnelles, transférant la majeure partie de son compte IRFM sur ses comptes personnels, une somme s’évaluant à plusieurs dizaines de milliers d’euros. C’est aussi avec cet argent qu’il a en partie acheté ses deux dernières voitures et refait dans sa résidence personnelle le bureau de son assistante parlementaire. Cambadélis, lui, se serait servi de l’IRFM pour payer ses cotisations au Parti Socialiste pour une somme qui avoisinerait les 80.000 euros, une combine d’autant plus avantageuse que l’IRFM est exonérée d’impôts tandis que la cotisation à un parti permet de les réduire.

Une tradition de détournements de fonds dont De Rugy est aussi la nouvelle figure, car c’est bien toute cette caste politicienne qui, non contente de tous ces privilèges déjà légalisés, a besoin de s’en accaparer toujours plus. Si après les affaires Benalla, Kohler, Nyssen, Ferrand, etc. et le mouvement des Gilets jaunes il n’y avait plus tellement d’illusions sur ce en quoi consistait « l’exemplarité » des élus, ce n’est pas seulement le fait qu’ils restent dans les clous de leurs milliers d’indemnités qu’il faut exiger, mais bien la fin totale de ces privilèges, à commencer par leur salaire mis au niveau de celui d’un ouvrier et la révocabilité de leurs mandats.

 
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