http://www.revolutionpermanente.fr/ / Voir en ligne
La Izquierda Diario
28 de juin de 2019 Twitter Faceboock

Nos vies valent plus que leurs profits
Canicule : chez PSA ce qui prime c’est la production, le reste la boîte s’en moque !
Vincent Duse

Le « plan canicule » se limite au minimum, c’est-à-dire une bouteille d’eau que l’on regarde puisqu’on n’a pas le temps de la boire à 15h quand nous sommes d’après-midi et un arrêt chaleur à 17h00 pendant 10 minutes. Puisque l’exploitation n’arrête jamais à PSA c’est la production avant l’être humain tout comme le capitalisme l’exige.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Canicule-chez-PSA-ce-qui-prime-c-est-la-production-le-reste-la-boite-s-en-moque

Selon le « plan canicule » qui fait la une des journaux télévisés et de la presse, nous serions dans une situation telle qu’il faudrait que les écoles ainsi que les entreprises en tiennent compte et adaptent les horaires voire fassent des efforts vestimentaires : plus léger comme de Rugy, Ministre de la transition écologique, qui vient sur un plateau télé sans cravate pour montrer l’exemple. Il faudrait éviter d’utiliser des climatiseurs pour des raisons écologiques. Murielle Pénicaud veut nous vendre un humanisme des employeurs que les salariés ne retrouvent pas dans les usines. Les employeurs ont des obligations, d’après elle, comme adapter les horaires en fonction de la chaleur. La santé des personnes qui travaillent, lorsqu’elles sont sur leur lieu de travail, ce serait la responsabilité de l’employeur, et elle termine, la santé des hommes passe avant tout. Sûrement un oubli de la direction de PSA Mulhouse qui elle n’a que faire des préconisations de la ministre du Travail. Puisque l’exploitation n’arrête jamais à PSA c’est la production avant l’être humain, tout comme le capitalisme l’exige.

A l’usine de montage de Mulhouse

Le « plan canicule » se limite au minimum, c’est-à-dire une bouteille d’eau que l’on regarde puisqu’on n’a pas le temps de la boire à 15h quand nous sommes d’après-midi et un arrêt chaleur à 17h00, pendant 10 minutes. Le reste du temps les cadences ne sont pas modifiées, toujours un temps de passe à une minute la voiture, il faut toujours faire 400 voitures par équipe. Les salariés cavalent comme en période normale sans pouvoir souffler, à tel point que la sueur qui rentre dans les yeux empêche de faire le boulot et une fois que les 10 minutes ont été octroyées, la boîte trouve le moyen d’accélérer la vitesse de la chaîne pour récupérer le temps de pause. Les malaises ne sont pas rares tellement c’est pénible, et chez les sous-traitants qui s’adaptent à PSA, les ouvriers n’ont même pas une bouteille. Chez ISS ils ont même trouvé le moyen de leur donner un bouteille de 50 centilitres d’eau chaude. Le mépris pour notre classe n’a pas de limite.

Dans les autres usines de PSA Mulhouse à la mécanique, au brut et au ferrage, c’est encore pire : les tenues sont obligatoires peut importe la chaleur

Au ferrage avec les risques de coupures et des soudures dans tout l’atelier il faut travailler avec la veste fermée, des lunettes voire un casque en fonction du poste tenu avec les mêmes cadences que ceux qui travaillent à la chaîne, et aucune pause supplémentaire. En fonderie c’est une situation des plus ubuesques sans aucune pause-chaleur puisque d’après la direction les ouvriers auraient des arrêts supplémentaires intégrés dans le temps de travail. Quand tu bosses au contrôle des pièces avec des carters qui sortent des fours à 500 degrés et que ton chef te donne seulement un bouteille d’eau chaude comme seule compensation pour tenir toute la journée il y a de quoi avoir la haine !

Nos vies valent plus que leurs profits, nous ne voulons pas mourir pour des voitures

Alors qu’il y a un certain nombre de préconisations à prendre en période de canicule comme le recommande dans un 4 pages l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), que l’on ne peut pas taxer de gauchistes : adapter les horaires, faire des pauses toutes les heures, alléger les vêtements (certes dans certains secteurs cela n’est pas faisable mais adapter les horaires en conséquence). Cela est important mais la production et les profits le sont encore plus que ceux qui font tourner les usines à Mulhouse ou ailleurs. Mais un jour viendra où nos forces imposeront d’autres cadences et une autre vie à la classe ouvrière !

 
Revolution Permanente
Suivez nous sur les réseaux
/ Révolution Permanente
@RevPermanente
[email protected]
www.revolutionpermanente.com