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La Izquierda Diario
19 de février de 2019 Twitter Faceboock

Sous la pression !
Chambéry. Le CA de l’université vote contre l’application de la hausse des frais d’inscription pour 2019-2020
Dom Thomas

Ce mardi 19 février, l’université Savoie Mont Blanc a rejoint la liste des universités qui s’engagent plus ou moins à ne pas appliquer l’augmentation des frais d’inscription réservée aux étudiants non-européens, décrétée par le gouvernement en novembre. Un premier pas, qui ne suffira certes pas à enterrer cette attaque, arraché sous la pression des étudiants et personnels mobilisés.

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Rejoignant entre autres Lyon 2, Clermont Auvergne, Aix-Marseille, Toulouse 2, Nanterre, Angers et Rennes 2, l’université Savoie Mont Blanc a décidé, par un vote au conseil d’administration de ce mardi 19 février, qu’elle « user[ait] de toutes les possibilités réglementaires à sa disposition pour permettre aux étudiant.e.s de provenance internationale extra-communautaire inscrit.e.s ou néo-entrant.e.s de bénéficier, pour la rentrée universitaire 2019/2020, du maintien du régime tarifaire actuellement appliqué ». Autrement dit, qu’elle chercherait à ne pas appliquer la hausse des frais d’inscription décrétée par le gouvernement dans son plan cyniquement appelé « Bienvenue en France », et qui s’applique uniquement aux étudiants étrangers non-européens.

Si cet engagement reste bien évidemment en deçà de ce que les étudiants et personnels mobilisés exigent – à savoir, le retrait total et national du plan « Bienvenue en France » - ce vote était cependant loin d’être gagné. Denis Varaschin, le président de l’USMB, avait en effet expliqué à la délégation qu’il avait reçue mardi dernier que, sans être favorable à cette augmentation, il s’en tiendrait cependant à des mesures techniques d’après lesquelles, selon lui, cette augmentation ne serait pas applicable en 2019 ; il avait en outre refusé de s’engager au-delà de 2019. A sa suite, les vice-présidents du CA et du CEVU sont, lors du CA (auquel le président était absent), eux aussi intervenus pour inciter à voter contre la motion présentée, avec le même genre d’arguments.

Surprise : c’est malgré tout à l’unanimité que le texte de la motion a été adopté. Il faut dire qu’une soixantaine d’étudiants et de personnels s’étaient rassemblés dès 13h30 sous les fenêtres de l’administration, en multipliant les slogans et les témoignages d’étudiants concernés par la mesure – qui font mesurer les conséquences dramatiques pour de très nombreux étudiants. Les manifestants ont ensuite envahi la salle du conseil à son ouverture, pour remettre au vice-président la pétition signée par plus d’un millier d’usagers de l’université (voir reportage en fin d’article).

Cependant, si le positionnement des conseils d’administration des universités pour que la mesure ne soit pas appliquée localement est un minimum, il faut être bien au clair sur le fait qu’il s’agit de mesures de très court terme, qui ne tiendront pas sur la durée car les universités sont, de façon renforcée depuis 2009, en concurrence les unes avec les autres. C’est la raison pour laquelle le rapport de la « concertation » organisée par le gouvernement comme pare-feu à la fronde universitaire face à « Bienvenue en France » insiste sur l’importance de « permettre aux établissements de s’approprier la mesure en leur donnant les flexibilités nécessaires pour adapter le dispositif à leur politique d’attractivité ainsi qu’à la nature du public d’étudiants étrangers qu’elles reçoivent ».

L’unique solution pour garantir une égalité de droits entre tous les étudiants passera par une mobilisation à échelle nationale, qui permettrait en outre d’exiger enfin la gratuité totale de l’enseignement supérieur

 
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