Face caméra, six étudiants étrangers extra-européens dénoncent cette décision d’Edouard Philippe qui se résumerait à dire : “étudiants pauvres, dehors.” Mais la partie est loin d’être gagnée pour ce gouvernement face à la plus grande crise politique de la Ve République.

“Il faudra que je travaille au moins le triple” [...] je n’aurais plus du tout le temps de me concentrer sur mes études” : les annonces d’Édouard Philippe le 19 novembre sur la multiplication jusqu’à 16 des frais d’inscriptions pour les étudiants étrangers extra-européens sonnent pour beaucoup comme un coup d’arrêt, si la mesure venait être appliquée.

“C’est un message direct du gouvernement aux étrangers : vous n’êtes pas la bienvenue en France”. Comme le souligne la pétition lancée par Vincent Message et Sylvain Pattieu, enseignants à l’Université de Saint-Denis, signée par de nombreuses personnalités, c’est “un mur de l’argent toujours plus haut” que dresse le Premier ministre.

Si la mobilisation des étudiants ne fait que débuter, dans un contexte de crise politique ouverte par le mouvement des gilets jaunes, le gouvernement montre déjà des signes de faiblesse face à la possibilité d’une éruption massive des étudiants dans ce contexte tendu : une concertation est prévue en Janvier. En réalisant cette vidéo, le département de cinéma s’engage dans la mobilisation contre l’augmentation des frais d’inscription, signe d’une détestation massive de la décision du Premier Ministre. À l’image de ces étudiants étrangers qui témoignent et dénoncent, nous allons poursuivre la mobilisation et réaliser les pires cauchemars de la macronie.