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La Izquierda Diario
8 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Meeting du PTS
Argentine. Le PTS appelle à la construction d’« un grand parti unifié de la gauche et des travailleurs »
Michel Rosso
Mariana Azul

Dans un contexte économique et social catastrophique, avec la monnaie nationale (le peso) très dévaluée aux alentours de 1 dollar pour 40 pesos, une inflation galopante, et des politiques d’austérité récurrentes qui depuis des décennies mettent les classes populaires au bord du précipice, s’est tenu le grand meeting du PTS à Buenos Aires avec la participation de plus de 10 000 personnes.

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Face aux politiques du gouvernement et des secteurs de l’opposition kirchneriste qui essayent de canaliser le mécontentement des travailleurs vers une issue dans les cadres du système en attendant les élections de 2019, les dirigeants du PTS-FIT (Parti des Travailleurs Socialistes - Front de Gauche et des Travailleurs) ont lancé un appel à ouvrir les discussions pour la construction d’un grand parti anticapitaliste unifié de la gauche et des travailleurs, un parti avec une stratégie révolutionnaire, ouvrière et socialiste. Un parti qui puisse donner une réponse ouvrière pour que ce soient les capitalistes qui payent la crise.

Myriam Bregman (avocate, défenseure des familles des disparus dans les procès contre les militaires génocides, et des ouvriers des usines récupérées, membre du CEPRODH « Centre de Professionnels pour le Droit Humains » et l’une des figures les plus connues du PTS) a été chargée de l’ouverture du meeting. Après avoir été reçue par une ovation, elle a dénoncé les menaces de mort qu’elle et son camarade Nicolás del Caño (député pour la province de Buenos Aires, et candidat pour le FIT aux élections présidentielles de 2015), ont reçu ces derniers jours. Elle a assuré que rien ne les arrêtera et a également dénoncé le fait que les secteurs de « fachos » étaient encouragés par la politique répressive du gouvernement de Mauricio Macri contre les militant d’extrême-gauche.

A la tribune sont intervenus d’importants dirigeants du Parti Ouvrier (PO) et de la Gauche Socialiste (IS), qui font partie du FIT (Front de Gauche et des Travailleurs) avec le PTS.

Tous les participants ont revendiqué des mesures visant à faire payer la crise aux capitalistes, en réponse aux spéculateurs, comme le non paiement de la dette. La création d’une banque étatique unique, pour donner une augmentation aux retraités et garantir qu’aucun travailleur ne touche un salaire inférieur au seuil de pauvreté. Répartition des heures de travail entre travailleurs et chômeurs pour finir avec le chômage. Imposer le monopole étatique du commerce extérieur et exproprier les grands propriétaires fonciers. La nécessité d’une Assemblée Constituante Libre et Souveraine élue au suffrage universel, dont les députés gagnent le même salaire qu’un ouvrier qualifié, pour permettre à des millions de travailleurs de faire l’expérience de la démocratie représentative et ses limites. Le besoin de la plus large unité dans la lutte et la formation des coordinations et comités de soutien pour unir les travailleurs actifs et les chômeurs, le mouvement étudiant et lycéen, ainsi que les secteurs pro-ouvriers du mouvement de femmes pour surmonter les entraves que nous imposent les bureaucraties syndicales. Enfin, un plan de lutte qui culmine avec une grève générale reconductible jusqu’à vaincre le gouvernement et le FMI.

Nicolás del Caño, a été chargé de la clôture du meeting. Il a souligné que pour mener une politique si ambitieuse, un grand parti révolutionnaire unifié était nécessaire : « Nous convoquons les milliers de personnes qui font face à cette politique d’austérité, celles qui soutiennent le FIT dans tout le pays, les secteurs de gauche du mouvement des femmes et des jeunes, les étudiants, les partis avec lesquels nous faisons partie du « Front de Gauche » et le reste des forces politiques qui se revendiquent des travailleurs et socialistes, à prendre des mesures communes pour la construction d’un grand parti unifié ».

Si dans les partis de l’extrême gauche il existe beaucoup des points d’accords dans le programme et dans l’intervention concrète dans la lutte des classes, on combat souvent séparément. L’idée serait de rompre avec cette logique et de commencer à construire un parti révolutionnaire et anticapitaliste qui puisse avoir comme horizon d’être un outil pour l’hégémonie de la classe ouvrière et des idées révolutionnaires face à l’actuelle hégémonie de l’idéologie des capitalistes.

Ce parti, et les débats démocratiques qui auront lieu dans son sein, serviront pour montrer une méthode différente de construction des partis révolutionnaires, aussi bien au niveau national qu’international, autre que celle de la construction par le recrutement individuel. Cette méthode serait basée sur la libre et démocratique discussion des tendances et diverses sensibilités. En faisant l’expérience de l’action commune dans la lutte de classes, en menant des critiques fraternelles et des autocritiques honnêtes là où s’exprimeraient des divergences, il s’agit d’avancer dans la construction de cet outil indispensable aux travailleurs pour affronter les plans d’austérité qu’imposent les capitalistes, de montrer la voie pour que ce soit les patrons et non les classes populaires qui paient la crise, et pour cela, d’imposer un gouvernement des travailleurs.

 
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