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La Izquierda Diario
1er de mars de 2018 Twitter Faceboock

446 suppressions de postes
Castorama, Brico Dépôt : des travailleurs doivent former leurs successeurs avant d’être licenciés
Maryline Dujardin

Ce sont 446 suppressions de postes qui vont toucher les travailleurs de Brico Dépôt et de Castorama. Le comble du drame pour ces travailleurs c’est qu’en plus de l’annonce de la perte de leur emploi, le groupe leur a demandé de former leurs futurs remplaçants.

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Le syndicat FO Castorama dénonçait il y a quelques mois les 25 millions d’euros d’exonérations sur les cotisations patronales de 2016 pour Castorama France au titre de la réduction Fillon. Une belle somme donc mais qui n’a pas empêché le groupe de chercher à faire toujours plus de profits.

Pour le groupe Kingsfisher ce sont 321 suppressions de postes administratifs chez Castorama et 88 chez Brico Dépôt. L’ensemble des services financiers du groupe seront délocalisés en Pologne, et ce judicieux transfert permettra « d’améliorer la compétitivité du groupe ». Ces suppressions de postes sont de simples chiffres pour le patron du groupe qui, tout en les annonçant, a demandé aux futurs licenciés de penser à la « continuité du service » en formant les travailleurs polonais qui devront prendre la relève dans les mois à venir.

Si le patronat avait voulu monter les travailleurs des différents pays les uns contre les autres il ne s’y serait pas pris autrement. Une situation pareille – où l’on méprise les travailleurs jusqu’au bout en les licenciant et en leur demandant de former une relève moins chère et qui sera sans nul doute tout autant exploitée, si ce n’est plus – montre à quel point le patronat se sent pousser des ailes sous le gouvernement Macron.

Ce sont donc 446 familles que le groupe va bientôt laisser sur le carreau avec un avenir incertain puisque les réformes Macron ne font qu’empirer la situation des sans-emplois. Mardi dernier ils étaient mobilisés dans la rue, et pour continuer à faire résonner leur colère ils ont choisi comme prochaine date de mobilisation le 22 mars, date de coagulation des luttes face au gouvernement Macron mais aussi face à un système qui ne fait que renforcer les inégalités et la précarité.

 
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