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Candidat des riches

Zemmour refuse l’augmentation du SMIC mais touchait 40.000€ par mois

« Augmenter le SMIC est démagogique » « augmenter le SMIC et les aides sociales ça a provoqué des délocalisations » voilà la position de Zemmour sur le SMIC. Des déclarations d'un mépris ahurissant quand on connaît les salaires du polémiste, révélés par Le Parisien, s'élevant à plus de 40.000€ par mois.

Petra Lou

20 octobre 2021

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Pour ceux qui doutaient encore du fait que Zemmour soit un candidat des riches, il suffit de revenir sur sa position sur le SMIC pour voir là où se situe le candidat de l’extrême droite. À rebours du profil que tente de se donner le candidat raciste, de politicien anti système au côté de la classe ouvrière blanche, sa position révèle une nouvelle fois la logique du candidat, soutenir les riches et le libéralisme.

Il suffit en ce sens de revenir sur les déclarations de Zemmour pour le voir, dans l’émission « Face à Duhamel » de BFMTV se place directement dans la lignée du « Travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy en 2007, Eric Zemmour explique au micro de BFM que « Globalement la France ne travaille pas assez ». Dans la même logique, il ajoute que « promettre l’augmentation du SMIC » est une proposition « démagogique  ». Autre exemple, cette fois sur CNews où l’augmentation du SMIC et des charges sociales seraient responsables selon lui de « l’appauvrissement, la tier-mondialisation du pays, ainsi que des délocalisations ».

Des propos scandaleux, quand on sait le salaire que touche le polémiste réactionnaire, s’élevant à plus de 40.000€ mensuels selon Le Parisien. En effet, grâce à sa collaboration avec Le Figaro et ses apparitions télévisuelles, Zemmour multiplient depuis de nombreuses années les sources de revenu. Si depuis le 1er septembre, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a décidé de décompter le temps de parole d’Éric Zemmour comme le reste des personnalités politiques, le polémiste est en congé sans solde au Figaro et à Cnews. Pas non plus de quoi s’inquiéter pour le candidat d’extrême droite. Selon Le Parisien, Zemmour a accumulé un véritable pactole ces dernières années, avec plus de 40.000 euros mensuels.

Une réalité qui détonne pour le coup avec celle des smicards qui eux galèrent à boucler la fin du mois. Les détails de l’argent touché par Zemmour sont assez hallucinants, il aurait touché pour chacune de ses participations au « Face à l’info » sur Cnews, entre 2000 et 3000 euros bruts. Le journal ajoute qu’une fois les charges payées, cela lui permettait d’empocher entre 20.000 et 30.000 euros nets par mois ; faisant de lui l’un des trois journalistes les mieux payés de la chaîne avec Laurence Ferrari et Pascal Praud ! A cela s’ajoute encore son salaire au Le Figaro également, où pour l’écriture d’éditos il aurait ajouté 8000 euros brut mensuels, mais aussi l’animation hebdomadaire de l’émission avec Éric Naulleau sur Paris Première qui lui permettait de se verser presque 7000 € par semaine supplémentaires sur compte en banque. Enfin, son dernier livre, autoédité, « La France n’a pas dit son dernier mot », lui aurait rapporté pas moins d’1,5 million d’euros.

Une réalité qui ne colle donc pas véritablement à l’image de candidat antisystème que souhaite se donner Zemmour. Une impression encore accentuée par les liens les liens étroits qu’il entretient avec les grandes fortunes qui pourraient bien financer sa campagne présidentielle officiellement candidat.

L’idée d’un Zemmour aux côtés de la classe ouvrière blanche a donc de quoi faire sourire. Si Zemmour flatte le désespoir politique d’une partie de notre classe, en surfant sur le climat islamophobe et raciste instaurée depuis des décennies, sa position sur le Smic montre une nouvelle fois le mépris de classe qui dicte sa ligne politique. Elle démontre une fois de plus que celui qui défend « le rassemblement des classes populaires et d’une bourgeoisie patriote » et qui clamait en 2014 « être le porte-voix des classes populaires est ma plus grande fierté », n’est rien d’autre qu’un énième candidat des riches. Milliardaires, fraudeurs, grands patrons sont les premiers soutiens de Zemmour qui défend un projet politique à leur image. Il n’est pas une seconde l’allié des classes populaires blanches, qu’il drague à coup de discours identitaires, xénophobes et racistes, et de théorie du grand remplacement, comme réponse à la précarité et à la désolation politique.


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