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Tous les Gilets Jaunes derrières les barreaux

Xavier Bertrand veut de la « prison ferme » pour les manifestants qui ne se dispersent pas

Alors que le gouvernement subit une crise d'autorité en raison de sa difficulté à maintenir l'ordre pendant les manifestations des Gilets Jaunes, la droite en profite pour réaffirmer ses thèmes sécuritaires. Xavier Bertrand demande de la prison ferme et veut voir tous les casseurs derrière les barreaux.

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La répression du mouvement des Gilets Jaunes par le gouvernement visait entre autres à ponctionner l’électorat de droite, traditionnellement attaché au Républicains, afin de maintenir une assise sociale au macronisme. Cependant, l’échec de la répression gouvernementale, qui n’a pas su faire reculer le mouvement malgré la mobilisation de l’armée, a redonné à la droite le sentiment qu’elle peut jouer une carte sur le tout sécuritaire.

Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, ne s’est pas privé de rappeler que l’arsenal législatif et sécuritaire Français comporte de nombreuses options pour réprimer les manifestants. Comme un mantra, il commence par asséner sur Europe 1 ce dimanche qu’« on ne doit pas laisser s’installer un sentiment d’insécurité » avant de faire une distinction on ne peut plus grossière entre le mouvement des Gilets Jaunes du 17 novembre, honnête et respectable, et celui des derniers actes, « dévoyé » par ceux qui « viennent pour casser et pour piller ».

Il détaille ensuite comment, dans son monde idéal, se passe une manifestation non-autorisée : la police lance sa sommation à se disperser et ceux qui ne le font pas s’exposent à de la « prison ferme ». Il serait alors facile dans les manifestations de Gilets Jaunes de séparer le bon grain de la mauvaise graine : ceux qui partent sont les gentils et ceux qui restent sont tous des casseurs. Mais Xavier Bertrand ne semble pas avoir mis les pieds dans une manif ces derniers mois. Les sommations, elles se font plus à coup de grenade, de lacrymo et de LBD que de messages audibles de dispersion. Et la dispersion, elle est bien souvent impossible quand tout le cortège est littéralement nassé par les forces de répression.

Dans un dernier élan sécuritaire, Xavier Bertrand interpelle les journalistes et le gouvernement pour savoir combien de casseurs sont « derrières les barreaux » suite aux interpellations et arrestations. On voit bien là l’idéologie du tout répressif que la droite chérie dans la droite lignée du karcher de Sarkozy et du tolérance zéro. En attendant, prison ou pas, sommation ou pas, déclaration ou pas, les Gilets Jaunes vont continuer de manifester que cela plaise ou non à Xavier Bertrand.


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