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Répression

Vote de la loi « anti-casseurs » à l’Assemblée : une arme de plus contre les mouvements sociaux

Alors que plusieurs milliers de personnes ont défilé dans tout l’Hexagone pour cette première journée de grève appelée par les syndicats et les Gilets Jaunes, l’Assemblée nationale a voté à 387 pour la « loi anti-casseurs ».

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Un timing parfait. En cette journée de grève générale et de manifestations rassemblant Gilets Jaunes et Gilets Rouges, l’Assemblée nationale a voté à sa très large majorité la loi « anti-casseurs ». 387 députés pour, 92 contre et 74 abstentions, dont une cinquantaine au sein même de LREM. 
Cette loi liberticide qui entrave le droit de manifester et de circuler librement, ne fait qu’inscrire sur le papier ce qu’il se passe dans les manifestations depuis la Loi Travail, en ancrant d’autant plus dans la loi cet état de fait de répression constante des manifestants.

Le texte voté explique dans l’article 2, qui n’a pas été amendé lors du débat, que « le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police peut, par arrêté motivé, interdire de prendre part à une manifestation déclarée (...) à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public ».
D’autres passages du texte ancrent dans la loi la possibilité des fouilles et palpations six heures avant la manifestation, et permet aussi aux forces de répression de condamner d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende des manifestants pour dissimulation, totale ou partielle de leur visage. 

On assiste depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes à une répression policière et judiciaire féroce qui dévoile son caractère arbitraire. Un cap est franchi en termes de criminalisation des manifestants avec cette loi qui s’appuie sur tout le mythe des casseurs forgé par ce même gouvernement et ses médias pour la justifier. Cette loi liberticide qui sera examinée au Sénat en deuxième lecture le 12 mars prochain montre néanmoins la faiblesse d’un Macron qui se retrouve en incapacité de canaliser ce mouvement et tente de le défaire par la force. Le Sénat pourra par ailleurs s’il le souhaite remettre ce qui a été enlevé dans la loi, comme le fichage.

Il faut, en plus de lutter contre le gouvernement Macron, la vie chère, lutter pour que cette loi soit retirée à l’instar des autres lois qui attaquent nos droits, contre l’utilisation des armes de guerre par les forces de répression et contre l’ensemble des lois qui ont successivement détruit le code du travail.


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