Ils font payer les grévistes
Depuis le début du mouvement, Vitry est l’un des lieux de rassemblement où convergent de nombreux autres dépôts pour lutter contre la réforme des retraites. Ce matin c’est autour d’une symbolique particulière que plusieurs centaines de grévistes et de soutiens à la grève, se retrouvaient une nouvelle fois pour bloquer la sortie des bus.
Aucun bus ne sort ce matin du dépôt de Vitry, "on est là !" en soutien à tous ceux menacés par la direction et en soutien à Francois ! pic.twitter.com/fR6J19HBuo
— RévolutionPermanente (@RevPermanente) January 30, 2020
Si François, l’un des quatre grévistes qui sont dans le collimateur de la direction du centre, a été acculé à tenter de se suicider, c’est qu’il n’en pouvait plus de la pression exercée par une direction qui cherche absolument à faire payer le prix fort aux grévistes.
Une attitude du monde des dirigeants d’autant plus choquante quand on sait que, dans le même temps, la direction de la SNCF récompense par des primes substantielles, les cheminots qui n’ont pas fait grève. Une prime de corruption envers les non-grévistes transformés en « jaunes », d’un côté, et de l’autre, une répression confinant au harcèlement qui pousse à des actes extrêmes.
Notre réponse : solidarité et lutte
Ce sont donc des soutiens de plusieurs secteurs, mais aussi des élus qui sont venus témoigner de leur solidarité mais aussi de leur détermination pour continuer le combat. Comme l’affirme Khaled, travailleur de l’entreprise privée Dekra :« qu’on soit du privé ou du public, on doit être solidaire face aux patrons qui tentent de nous isoler pour pouvoir tapper plus fort ; ils veulent nous faire peur, ils envoient la police, ils nous matraquent. Personne ne peut être spectateur, on doit être acteur et se battre ; personne ne viendra nous sauver si ce n’est nous même, la classe ouvrière »
"Les patrons nous isolent, et lorsqu'ils nous isolent c'est là qu'ils tapent fort" Khaled de l'entreprise Dekra en soutien aux grévistes du dépôt de Vitry réprimés par leur direction pic.twitter.com/dKATO5yy2v
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De la même manière, Yassine machiniste à Malakoff exprimait aussi sa solidarité avec François et avec tous ses camarades réprimés en affirmant : « pour chaque camarade qui passera en disciplinaire, je me mettrai en grève »
"Pour chaque camarade qui sera réprimé je me mettrai en grève" Yassine du dépôt de Malakoff au rassemblement au dépôt de Vitry pic.twitter.com/FjhPBtj9zN
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Ce matin, à Vitry, s’est encore une fois exprimée la solidarité des grévistes et de tous leurs soutiens rappelant aux patrons qui bafouent le droit de grève, aux policiers qui n’ont pas hésité à matraquer, gazer, tabasser ou arrêter les grévistes, que toucher à un gréviste, c’est toucher à tous ceux qui se battent contre ce projet de réforme que veut nous imposer ce gouvernement libéral.
Encore, une fois le camp des travailleurs a rappelé que personne ne serait laissé seul face à des directions qui brandissent la pression, les convocations, la menace. Soyons nombreux aux rassemblements en soutien à Ahmed à Flandre et à Alex à Vitry, lundi 3 Février, tous deux convoqués pour des entretiens préalables à révocation !