Ce samedi après une nouvelle intervention policière à Argenteuil, Noam, un jeune adolescent de 13 ans reçoit un tir de LBD – à bout portant selon les témoins sur place - en plein visage. Shahin Hazamy, street journaliste et activiste indépendant, a relayé les images accablantes du jeune homme le visage tuméfié et le nez cassé par le tir violent. Les réactions d’indignation et de soutiens ne se sont pas faites attendre comme en témoigne le tweet fraternel du comité « Justice et vérité pour Wissam », réclamant justice pour la mort de Wissam El- Yamni depuis 2011 après une interpellation policière.
Une autre famille et un autre entourage qui aura dans ses entrailles jusqu à la fin de leurs vies une haine éternelle et ardante pic.twitter.com/wXspXuRKG5
— Justice Vérité pour Wissam (@cjvpourwissam) November 8, 2021
Suite à cette énième agression policière dans les quartiers populaires, une cinquantaine de personnes ont répliqué en s’attaquant au commissariat d’Argenteuil dans la nuit de samedi à dimanche. Plusieurs grenades lacrymogènes ont été lancé en direction des jeunes. Il n’en fallait pas plus à l’extrême droite pour réagir, Nicolas Dupont- Aignan expliquant notamment « que la peur doit changer de camp » et qualifiant les jeunes de « voyous ». Les internautes ont de leur côté pointé le fait que la révolte des habitants faisait suite à l’agression de Noam, défiguré par un tir de LBD quelques heures plus tôt par cette même police.
Comme à leurs habitudes, Les gens aiment raconter une partie de l’histoire et faire passer les jeunes de banlieue pour les méchants, certains ont omis de préciser que plus tôt dans la journée un jeune a été victime de violences policières. #Argenteuil https://t.co/CJ0eL1VTWQ
— Rck (@Rck_92) November 8, 2021
En outre, le jeune adolescent, malgré ses nombreuses blessures aux visages, aurait été conduit en garde à vue au commissariat de police après que les pompiers lui aient fait un bandage sur le nez.
Dans ce nouvel événement dramatique, aucun policier n’a été mis en examen pour le moment, et l’affaire risque une nouvelle fois d’être impunie. De fait, l’agression de Noam n’est pas un cas isolé de quelques brebis galeuses mais témoigne de violences systémique que subissent les habitants dans les quartiers populaires depuis trop longtemps. Nous réclamons justice pour Noam ainsi qu’à toutes les autres victimes de violences policières.
Pas de justice, pas de paix !