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Répression à Paris VII Diderot

Vidéo. Quand les forces de police empêchent un pique-nique de convergence des luttes

Nous relayons ci-dessous le communiqué des étudiant.es mobilisé.es contre la loi ORE de Paris 7 Diderot qui ont subi hier soir un nouvel épisode de répression. Nous relayons ci-dessous le communiqué des étudiant.es et salarié.es mobilisé.es.

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"À Paris, esplanade Pierre Vidal-Naquet (Université Paris Diderot P7), le mardi 15 mai 2018.

Ce jour, nous étudiant-e-s mobilisé-e-s et salarié-e-s de P7, nous sommes réuni-e-s autour d’un pique-nique festif convergence des luttes, ayant pour objet de discuter des mobilisations actuelles, tant étudiantes que professionnelles dans le cadre du mouvement contre les réforme du gouvernement Philippe.

La présence de la police, désormais habituelle depuis plus de deux semaines sur la fac, avait vraisemblablement pour ordre de perturber ce rassemblement pourtant pacifique et organisé autour de prises de parole. Ce rassemblement, semblable en nombre (une trentaine de personnes) à ceux qui se déroulent ordinairement sur l’esplanade les soirs de beau temps, n’était pas de nature à troubler la quiétude de l’esplanade. Cependant, un drapeau palestinien affiché en soutien aux massacres dans la Bande de Gaza, fut utilisé comme prétexte à l’intimidation des étudiant-e-s présent-e-s. Pourtant ce rassemblement respectait parfaitement les termes légaux concernant les attroupements sur la voie publique ainsi que sur l’affichage de drapeaux étrangers.

Les prises de paroles - notamment celles de postier-e-s du 92 - ont eu lieu. Suite à cela, nouveau prétexte, une camarade a pris la parole pour appeler au rassemblement du lendemain en soutien au peuple palestinien. Dans l’objectif de faire cesser ce rassemblement, les policiers nous ont ordonné de faire disparaître l’alcool présent et ont embarqué un étudiant, non blanc. L’interpellation a été violente : le camarade s’est fait traîner jusqu’au fourgon tandis qu’un autre policier a attrapé une camarade par la gorge et l’a jetée à terre.

Suite à cela, les étudiant-e-s se sont rassemblé-e-s devant le fourgon et des renforts policiers sont arrivés, menaçant de nous embarquer pour consommation d’alcool sur la voie publique. Organisant un départ collectif, les policiers sont venus jeter à terre les tables sur lesquelles se trouvait la nourriture, nous intimant violemment de quitter les lieux.

Ces actes violents ne s’inscrivent pas dans une perspective de maintien de l’ordre, mais bel et bien dans une dimension de répression politique du mouvement étudiant.

Nous condamnons fermement :

  •  l’embarquement de l’étudiant ainsi que les violences faites aux étudiant-e-s venu-e-s le soutenir.
  •  La présence policière sur nos facs. Nous exigeons :
  •  La libération immédiate de notre camarade.
  •  Le retrait de la loi ORE.

    Les étudiant-e-s mobilisé-e-s de P7"


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