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Justice de classe

Vélib : Malgré les bâtons dans les roues de la direction, la grève se poursuit

Après que la justice a jugé leur grève « illicite », faute de préavis, les agents de Vélib' en grève depuis un mois ont indiqué dans leur dernier communiqué qu’ils « poursuivront leur mobilisation jusqu'à obtenir satisfaction à l'ensemble de leurs revendications légitimes ».

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Crédits photo : LP/J.-G.B.

Leurs revendications n’ont pas changé depuis le début de la mobilisation, ils demandent de meilleures conditions de travail et des revalorisations de salaire, notamment de leur prime de nuit. La seule concession proposée par la direction fut plus que minime et d’un total mépris : une augmentation de 27 centimes. De plus, le juge des référés du TGI a déclaré que le mouvement social était "illicite" car il ne respectait par l’article du Code du Travail demandant un préavis de "cinq jours francs".

Smovengo, le groupe employant les travailleurs de Vélib, est à l’origine du procès. L’objectif de la direction était clairement de casser la grève, en forçant les grévistes à retourner au travail. Les salariés ont, légitimement, contesté la décision du juge visant à casser la grève en la rendant illégale : « nous ignorions tout de cette obligation (...) Un mouvement social chez le précédent opérateur de Vélib’ n’avait pas été précédé d’un préavis et pourtant cela ne nous a jamais été reproché », déclarent-ils dans leur dernier communiqué. La précédente grève évoquée étant celle des salariés alors embauchés par Cyclocity, ancien opérateur de Vélib’ et filiale de JCDecaux.

Outre cette pénalisation et criminalisation de la grève, le tribunal a ordonné aux grévistes de "cesser tout agissement constitutif d’atteintes à la liberté du travail" sous peine d’une amende de 1.500 euros par infraction constatée et par personne. Le tribunal interdit et reproche aux salariés grévistes de « bloquer » les entrepôts d’Alfortville (Val-de-Marne) et de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), alors qu’en réalité, il ne s’agissait que de « barrages filtrants ».

Parallèlement à cette criminalisation de la grève, le tribunal a ordonné à Smovengo de cesser de recourir à des travailleurs intérimaires, méthode classique du patronat pour briser les grèves. Mais au delà de cette position de principe, il est clair que la volonté du juge des référés du TGI, tout comme celle de Smovengo, est de mettre des bâtons dans les roues aux grévistes, en remettant en cause leur droit de grève. A travers cette décision, la volonté est en effet celle de casser la grève en cours, en forçant les grévistes à reprendre le travail pour poser un préavis de grève qui ne leur permettrait de reprendre la lutte que 5 jours plus tard.

Malgré cette volonté de briser la mobilisation et le moral des grévistes, les salariés sont toujours déterminés à lutter pour leurs conditions de travail, mais aussi pour offrir un service décent aux usagers, puisque depuis quelques temps, les appareils Vélib’ sont victimes de dysfonctionnements dûs aux décisions de la direction.


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