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Tabassé pour un masque

VIDEO. Michel, producteur, tabassé par la police : « Sans ces images, je suis en prison »

Loopsider a publié ce matin les images édifiantes des terribles violences commises par plusieurs patrouilles de police contre Michel, producteur de musique à Paris. Entrés illégalement par effraction dans le studio où l’homme travaille, les policiers l’ont tabassé pendant de longues minutes tout en proférant des insultes racistes.

Jean Beide

26 novembre 2020

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Crédit photo : Loopsider

Michel a été violemment agressé samedi 21 novembre par trois policiers sur son lieu de travail. Les nombreux renforts appelés par la suite sont même allés jusqu’à défoncer la porte du studio pour y lancer une grenade lacrymogène dont la dangerosité, en lieu clos, est extrême. Insultes racistes, mise en joue avec des armes à feu, coups de poings, de genoux et de matraque, Michel a été gravement blessé, tant physiquement que psychologiquement, et s’est vu octroyer 6 jours d’ITT.

La raison d’une telle violence ? Il ne portait pas de masque.

Les jeunes artistes qui enregistraient dans le studio ont eux aussi subi injures et coups sans aucune raison. Seule la vidéo tournée par une riveraine depuis son balcon a permis de limiter momentanément les violences que subissaient Michel et les jeunes présents ce soir-là.

Sans ces images en effet, Michel serait peut-être en prison à l’heure actuelle, voire pire. La version entièrement mensongère de la police l’aurait sans aucun doute emportée face aux dires des victimes. Car la version policière, montée de toute pièce, affirme que Michel les aurait violentés, aurait appelé « du renfort et visait à le poursuivre en justice. Sur fond de promulgation de la loi dite de « sécurité globale » interdisant notamment le fait de filmer la police, ces faits montrent à quel point il est important de nous battre pour conserver ce droit sans lequel il est impossible de défendre celles et ceux qui subissent les violences et mensonges policiers.

Aucune confiance ne peut être accordée à Darmanin qui en appelle sous la pression à la suspension des policiers concernés. L’impunité policière n’est pas l’exception mais la règle, c’est pourquoi il faut nous battre pour obtenir justice pour les victimes.

Dans ce contexte d’offensive sécuritaire et liberticide et au vu de ces terribles images, la journée de mobilisation contre la loi de sécurité globale, samedi 28, est un enjeu majeur pour notre classe et toutes les victimes de violences policières.


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