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Conseils Centraux

Université Paris Cité. Du 18 au 20 avril vote Le Poing Levé, pour des élu•e•s au service des luttes

En pleine lutte contre la réforme des retraites, alors que l’université Paris Cité est mobilisée se tiennent les élections aux conseils centraux. Avec Le Poing Levé nous voulons faire entendre dans ces conseils anti-démocratiques la voix d’une jeunesse qui se bat pour un autre futur.

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Université Paris Cité. Du 18 au 20 avril vote Le Poing Levé, pour des élu•e•s au service des luttes

Crédits photo : O Phil des Contrastes

Du 18 au 20 avril, se tiennent les élections aux conseils centraux de l’université Paris Cité. Avec Le Poing Levé nous nous présentons au conseil d’administration et aux conseils facultaires d’Humanité et de Sciences. Ces instances régissent la vie de l’université, de la répartition des budgets et plans d’embauches, jusqu’à nos conditions d’études, aussi bien pour le nombre de places dans les formations que pour les modalités d’évaluation.

Ce sont des cadres profondément anti-démocratiques, où très peu d’étudiants siègent : au conseil d’administration de Paris-Cité il n’y a que 3 étudiants représentés pour plus de 60 000 étudiants dans cette université. A l’inverse plusieurs personnalités extérieures, représentantes du patronat ou dirigeants de grandes institutions y siègent sans être élue comme c’est le cas d’une représentante de LVMH, ou du directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ou bien du PDG de l’entreprise d’équipement pétrolier Schlumberger France (SLB). L’université Paris-Cité exprime donc avec outrance l’anti-démocratisme qui règne en général dans les instances universitaires, avec des présidences qui ne se gênent pas pour faire des recours juridiques quand des décisions ne vont pas dans leur sens, comme ça a été le cas à Paris 1 au moment du confinement ou plus récemment à Montpellier quand la validation automatique a été votée.

Dans cette configuration, nous n’avons pas l’espoir de changer l’université depuis l’intérieur de ces conseils. Au contraire, après deux années à siéger dans le Conseil d’Administration, cette conviction n’a été que renforcée : les dorures, bustes et tapisseries des salons feutrés du bâtiment de la présidence, de même que l’insistance des équipes de la direction pour « valoriser l’image et le rayonnement internationale de l’université » en appliquant la sélection et en recherchant des financements de grandes entreprises, ont rappelé s’il le fallait que les présidences d’université étaient nécessairement dans le camp du ministère et des grands patrons. Dès lors, nous voulons être présents dans ces conseils pour y faire entendre la voix des luttes, la voix des jeunes qui se battent pour un autre avenir, et pour mettre lumière les attaques contre les étudiants et personnels qui sont décidés dans ces instances, à rebours de l’opacité qui y règne et que la présidence voudrait maintenir.

En pleine mobilisation contre la réforme des retraites : faisons entendre la voix des luttes

Alors que la jeunesse se bat depuis le mois de janvier contre la réforme des retraites et plus largement contre la vie que nous promet Macron, au Poing Levé nous voulons faire entendre la voix des luttes dans cette campagne et dans les conseils.

Dès les premiers jours de la réforme nous nous sommes mobilisé•e•s, nous avons appelé à construire des assemblées générales sur l’université, nous avons impulsé des manifestations de jeunesse, nous avons participé à des journées de solidarité et de concerts sur la fac et nous nous sommes rendu•e•s sur les piquets de grève en lien avec le Réseau pour la Grève Générale. Alors que, à proximité du campus des Grands Moulins se tenait le piquet de grève de la Tiru d’Ivry, occupé pendant près de 20 jour par les éboueurs, égoutiers, et travailleurs de l’incinérateur , nous avons organisé la solidarité entre étudiants et travailleurs : invitant des grévistes dans les AG étudiantes, envoyant des délégations du Poing Levé sur le piquet de grève, et en cherchant à combattre les réquisitions->https://www.revolutionpermanente.fr/Malgre-les-requisitions-les-grevistes-et-leurs-soutiens-reprennent-l-incinerateur-d-Ivry].

Nous avons ainsi dénoncé fortement la répression du gouvernement, contre les réquisitions des travailleurs mais aussi contre les violences policières et arrestations massives de manifestants. Nous nous sommes donc rendu•e•s devant les commissariats en solidarité avec les gardés à vue. Nous avons logiquement dénoncé dans notre profession de foi cette répression, subie par des milliers d’étudiant•e•s et notamment par des étudiant•e•s de l’université Paris-Cité, qui nous a valu d’être censurés par l’université qui a considéré que nous diffamions Macron.

Mais au Poing Levé nous entendons bien dire haut et fort ce qui semble tant déranger la présidence de l’université et porter dans les conseils les revendications anticapitalistes, féministes, antiracistes et écologistes que nous défendons quotidiennement, et dont l’issue se trouve dans les luttes et les mobilisations.

Pour une université gratuite, non sélective, ouverte à tous et toutes. Pour en finir avec la précarité !

L’université Paris Cité est une fac fusionnée qui incarne parfaitement le modèle d’université voulue par Macron : une fac élitiste et au service du patronat. La sélection a en effet été accrue ces dernières années avec Parcoursup et désormais Trouve Ton Master.

Au Poing Levé nous défendons une université ouverte à tous et toutes, sans sélection et entièrement gratuite. Nous exigeons l’abrogation des lois sélectives et l’aménagement des cours pour tous les étudiant•e•s salarié•e•s, avec ou sans contrat de travail. Pour une fac ouverte il faut se battre pour une augmentation des moyens, pour un plan d’embauche massif de travailleu•r•ses de la fac, avec un CDI pour tout•es les contractuel•le•s et les travailleu•r•ses sous-traitant•e•s.

Alors que la précarité s’approfondit dans la jeunesse, qu’un•e étudiant•e sur deux travaille, que 65% des jeunes sautent régulièrement des repas et que beaucoup vivent dans des logements insalubres, étudier dans de bonnes conditions parait de plus en plus illusoire.

Face à cette situation, nous avons organisé des collectes alimentaires pendant le confinement et soutenu les grèves pour des augmentations de salaires, notamment dans les entreprises qui emploient des étudiant.e.s pour des salaires misérables, à Chronodrive, à McDonalds, à Carrefour etc.

Nous défendons un revenu étudiant à hauteur du Smic financé par les grandes fortunes et l’indexation sur l’inflation des salaires, bourses, et minimas sociaux.

Face au patronat pétrolier qui siège dans nos conseils : défendons une écologie révolutionnaire

Nous venons de passer un hiver des plus secs de l’histoire, qui présage d’un été plus dur encore que le précédent. La crise écologique s’aggrave à mesure que le temps passe, et ne cesse d’inquiéter des millions de jeunes. Pourtant dans le Conseil d’Administration de notre université siège Olivier Peyret PDG de l’entreprise de service et équipement pétrolier Schlumberger France. Nous appelons à dégager les entreprises polluantes de nos universités !

Alors que ces représentants de grandes entreprises dans nos conseils cherchent à influencer le contenu des enseignements et des politiques de recherche, nous défendons des savoirs au service de l’émancipation de toute la société, et non pas de la conservation d’un système capitaliste qui pille les ressources.

Nous luttons aux côtés des travailleurs pour l’expropriation des grands groupes de l’énergie, pour permettre de contrôler les prix et d’arrêter le saccage de la planète !

Défendons une voix anti-raciste et anti-impérialiste

Peu de temps après avoir lancé la réforme des retraites, le gouvernement a ouvert un autre chantier, celui de la loi immigration. Darmanin entend attaquer plus encore les personnes immigrées et lancent une offensive xénophobe et répressive de grande ampleur à Mayotte pour le courant du mois d’avril.

Il est nécessaire de faire entendre une voix résolument anti-raciste et anti-impéraliste, de se battre contre la loi Darmanin mais aussi d’exiger l’abrogation de Bienvenu en France qui impose d’énormes frais d’inscriptions aux étudiants étrangers, et de défendre l’inscription et la régularisation de tout•e•s les étudiant•e•s sans papier.

L’an dernier alors que les universités opéraient un tri raciste entre les étudiant•e•s réfugié•e•s de la guerre en Ukraine avec ou sans la nationalité ukrainienne nous avons obtenu l’inscription d’une centaine d’étudiant•e•s réfugié•e•s d’Ukraine à l’université Paris Cité et sur toute la France.

Contre le patriarcat et le capitalisme : lutte à nos côtés !

Ces dernières années nous avons été nombreuses à investir les manifestations féministes, à nous battre contre les violences sexistes et sexuelles. Au Poing Levé et à Du Pain et Des Roses –notre collectif féministe- nous défendons un féminisme révolutionnaire et lutte de classe.

Face aux attaques sur le « wokisme » à l’université, nous nous opposons à toute criminalisation des enseignements et recherches décoloniales, féministes et LGBTI. Contre les oppressions dans nos facs, nous défendons la mise en place de commissions indépendantes de la direction composée de personnels et d’étudiant.e.s pour prendre en charge démocratiquement les actes sexistes et racistes à l’université.

Nous avons une université avec de nombreux•ses étudiant•es en médecine ou en science biomédicale. Ces savoirs pourraient être mis au service d’une santé gratuite, accessible et féministe, en développant des recherches en fonction des besoins de tous et toutes et non des profits du patronat, pour par exemple apprendre à combattre l’endométriose.

Du 18 au 20 avril, vote et fais voter Le Poing Levé !

Les médias voudraient souvent nous faire passer pour une jeunesse dépolitisée et tournée sur elle-même. Au Poing Levé on sait que c’est faux et on fait partie de ces étudiant•e•s anticapitalistes et révolutionnaires qui se battent pour un autre avenir. Si tu retrouves dans ces combats du 18 au 20 avril vote et fait voter Le Poing Levé !


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