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Cyber-tensions

Une cyberattaque de la Russie à destination des États-Unis et de la Grande-Bretagne

Les tensions entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie continuent de monter suite aux accusations de cyberattaque de la part du Kremlin sur tout un ensemble d'infrastructures dans les deux grandes puissances. Révélatrice des tensions internationales, ces attaques informatiques rejouent les scénarios géopolitiques qui opposent les États sur la scène internationale.

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La Russie n’en est pas à sa première mise en accusation de cyberattaque par les États-Unis et la Grande-Bretagne. En tant que pays en pointe dans les techniques de cyberattaque, il concentre souvent les critiques des pays impérialistes avec qui il est en opposition, notamment depuis l’affaire des mails d’Hillary Clinton et des soupçons d’ingérence dans la campagne présidentielle américaine en 2016. Cependant, ce qui est nouveau, c’est la réponse coordonnée et simultanée des deux grandes puissances que sont les États-Unis et la Grande-Bretagne.

En effet, les deux puissances ont communiqué en même temps avoir été victime d’une cyberattaque provenant du Kremlin ces derniers jours. Cela témoigne d’une volonté d’apporter une réponse coordonnée à ces attaques qui touchent de plus en plus les infrastructures économiques et de communication des différents États. Après plusieurs attaques informatiques d’ampleur, de wannacry à NotPetya, un logiciel malveillant qui aurait causé plus d’un milliard d’euros de dégâts, les grandes puissances entendent donner une réponse ferme aux attaques qui visent à affaiblir leurs infrastructures.

Selon le département de la sécurité intérieure américain (DHS), le FBI et le National Cyber Security Center (NCSC) britannique, les attaques informatiques ont porté sur des routeurs (l’équivalent des box internet des particuliers) et des commutateurs réseau. Autant de points de communication essentiels dans les entreprises et les administrations. Ces «  infrastructures critiques » qui sont en charge de la production d’énergie, de la télécommunication ou de la distribution d’eau sont la cible privilégiée des cyberattaques. En effet, ces installations, en particuliers les routeurs, sont souvent mal sécurisées, ce qui permet aux pirates informatiques d’en prendre le contrôle en vue d’attaques ultérieures.

N’ayant pas de « vision exhaustive de l’ampleur de l’attaque », les autorités de Washington et de Londres redoutent qu’elle ne serve « pour construire les fondations d’attaques futures  » et qu’en attendant les points contrôlés par les pirates ne servent pour « pour espionner, pour dérober de la propriété intellectuelle, pour se maintenir dans les réseaux des victimes ». Même si cette attaque n’est pas en lien direct avec les frappes conjointes des États-Unis, de l’Angleterre et de la France sur les installations du régime syrien, elle n’en révèle pas moins les tensions sous-jacentes et la guerre informatique larvée que les grandes puissances se livrent. Ces révélations opportunes participent de la guerre d’influence que les puissances impérialistes se livrent entre elles.


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