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Répression syndicale

Un délégué syndical licencié « pour une pause-café trop longue » chez MGI Coutier à Nesle

David Georges, ouvrier et délégué syndical chez l’équipementier automobile MGI Coutier de Nesle (en Picardie), a été licencié jeudi 18 mai pour « fautes graves ». Que lui reproche-t-on exactement ? D’avoir omis un jour de porter ses lunettes de sécurité ainsi que de s’octroyer des « pauses-café trop longues »…

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« On me reproche de ne pas avoir porté un jour mes lunettes de sécurité, d’avoir accusé mon supérieur d’avoir enlevé des affichettes électorales et de prendre des pauses-café trop longues"

La direction de l’entreprise, qui n’a souhaité répondre à aucune question, a choisi de licencier David Georges pour son activité syndicale au sein de l’entreprise. En effet, les raisons officielles validées par l’inspection du travail, qualifiées de « fautes graves », apparaissent comme autant de prétextes pour licencier ce salarié et syndicaliste repéré depuis longtemps par la direction. Des motifs d’autant plus farfelus au vu de l’ancienneté du salarié qui travaille dans l’entreprise depuis plus de 26 ans.

« Ce sont surtout des prétextes parce qu’avec mes activités syndicales, je dérange trop la direction"

L’inspection du travail, qui avait pourtant refusé la procédure de licenciement il y a 3 ans, a validé cette fois le licenciement. Un licenciement « brutal » que dénoncent ses collègues. « Si un salarié ayant un statut protégé peut se faire virer pour des motifs aussi légers, on a vraiment de quoi s’inquiéter pour nous ». Une inquiétude légitime depuis que la loi Travail est passée et que Macron, dans la continuité de la politique menée sous Hollande, prépare une loi Travail 2. Une loi au service des patrons qui pourront licencier à tour de bras et au détriment des salariés dont le Code du travail, entièrement détricoté, ne les protégera plus.
David Georges a depuis lancé une procédure d’appel, visant à annuler son licenciement.
Un rassemblement d’une vingtaine de personnes a eu lieu devant les grilles de l’entreprise en soutient à David Georges, soutenu par l’union locale de la CGT Ham-Nesle.
Contre les licenciements abusifs et les pressions anti-syndicales du patronat, exigeons la réintégration de David Georges !


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