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Manif et travaux pratiques

Toulouse. Une journée mouvementée (pour le PS), une préparation pour le 19

Plus de 6.000 personnes ont de nouveau manifesté mardi contre la Loi Travail à Toulouse, avec, en début de matinée, une petite surprise pour le PS local. Correspondants

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Hors d’œuvre : le local du PS emmuré

Depuis le début de la mobilisation contre la loi Travail et son lot de provocations gouvernementales – mépris total des manifestants, franches répressions, etc. –, les locaux du PS deviennent une cible de choix. Ainsi, à Toulouse comme ailleurs, après de nombreuses tentatives d’occupation de permanences d’élus socialistes, c’est vers 8h du matin, peu avant le début de la manifestation, que des syndicalistes de la CGT ont muré l’entrée du bureau d’un député PS, Christophe Borgel.

Briques et truelles, affiches revendiquant une semaine de 32h placardées, voilà de quoi agacer un socialo qui a déjà choisi son camp depuis bien longtemps. En effet, nous pouvons lire sur son site internet que ces « actes n’ont rien à voir avec le débat démocratique ». Débat démocratique et 49.3 sur le même plan, aucune contradiction là-dedans bien entendu... Mais rien d’étonnant avec un gouvernement qui préfère la matraque et l’épouvantail du « casseur professionnel » pour faire passer ses lois iniques, méprisant totalement la mobilisation. C’est donc bel et bien leur démocratie contre la nôtre, leurs intérêts contre les nôtres, qui illustre clairement le climat actuel. Cette matinée « maçonnerie » semble alors passer pour une réelle ingratitude auprès d’un député, quand on sait que – comme il le rapporte sur son site – « les organisations syndicales ont été reçues à tous les niveaux de l’Assemblée nationale ». Comme si le dialogue social devait dissuader toute contestation populaire…
Mais que Borgel se rassure, il ne sera pas le seul martyr du PS. Alain Fauré, député dans l’Ariège a également subi le même sort.

Plat de résistance : plus de 6 000 personnes pour la manifestation

Ce sont plus de 6.000 personnes qui défilaient dans la rue ce mardi. À partir de 11h, depuis Jeanne d’Arc, un certain nombre de syndicats et partis étaient présents pour battre encore une fois le pavé, témoignant leur détermination contre le passage en force de la loi Travail. Les syndicats SUD, CGT, CNT, FO et FSU (présents dans les secteurs Informatique, Santé, Journalisme, Territorial, Transports, Tisséo, Thalès) ont ainsi marché en direction de François Verdier, au même titre que le NPA, LO, PCF, FG, JC et la CIP.
Le cortège jeune comportait quant à lui pas moins de 250 personnes, composé d’étudiants et de lycéens accompagnés de quelques militants autonomes, toujours motivés pour faire entendre leur voix malgré la fin d’année universitaire et l’approche du baccalauréat.

Côté ambiance, par rapport aux dernières manifestations, le climat était significativement plus serein et détendu tout au long du cortège, indépendamment du fort déploiement de CRS somme toute prévisible ; des effectifs policiers malheureusement habituels dans la continuité des manifestations précédentes.

En prévision de la journée du jeudi 19 mai

Dans le prolongement de cette manifestation, les assemblées générales et les ateliers à Nuit Debout se poursuivent. La commission "convergence des luttes", relancée depuis quelques jours, se proposera comme cadre de réflexion et de coordination des différents secteurs qui appellent déjà à une grève reconductible. Parmi eux, la SNCF, les routiers, les filières pétrolières, les dockers et le personnel aérien envisagent déjà cette grève en fin de semaine.
Le prochain rendez-vous est fixé à jeudi pour une journée de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, avec plusieurs blocages de ronds-points prévus le matin et une grande manifestation l’après-midi. Dans un contexte où les mobilisations de rue sont inférieures en quantité, c’est bien du côté de tous ces secteurs qui partent en grève reconductible qu’il faudra regarder. Car malgré le dernier discours de François Hollande, martelant son entêtement et sa détermination insensés vis-à-vis de l’adoption de sa loi, les travailleurs à Toulouse et partout ailleurs ne sont, eux, pas prêts de capituler !


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