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Face à la crise sanitaire

Toulouse. Des salariés du nettoyage exercent leur droit de retrait pour exiger des protections

Depuis lundi, les agents du nettoyage de la gare de Matabiau à Toulouse exercent leur droit de retrait. Ils refusent de travailler sans masques.

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Photo d’illustration. Crédit : Keystone

Malgré les réductions de trafic SNCF, les gares restent ouvertes et quelques trains continuent de circuler. Dans ce contexte, les agents de nettoyage font partie de ces salariés qui continuent de travailler malgré la crise sanitaire. France 3 Régions – Occitanie cite des extraits d’une lettre envoyée par un délégué syndical Sud Nettoyage à la direction de la société La Pyrénéenne, en charge du nettoyage de la gare.

Dans la lettre, dont l’objet est « droit d’alerte danger grave et imminent » , le syndicaliste affirme : « Nous n’avons pas de masques nous permettant d’éviter la contamination par aéroportation des personnes circulant dans la gare ». Or, il remarque que les policiers et militaires en poste dans cette même gare portent des masques. D’après France 3 Occitanie, « Les salariés demandent aussi l’organisation du ramassage et lavage de leurs vêtements de travail pour ne pas risquer la contamination. En attendant, une partie du personnel de nettoyage de la gare entendent exercer leur droit de retrait. »

La démarche de droit de retrait des salariés de La Pyrénéenne, par laquelle les salariés se défendent collectivement afin d’exiger des conditions de travail correctes, s’inscrit dans un contexte particulier. Macron et le patronat voudraient faire reprendre le travail au plus vite à autant de salariés que possible. C’est notamment le sens des déclarations de ce lundi, où le chef de l’État a annoncé rouvrir les écoles à partir du 11 mai : il s’agit de libérer les parents de la garde de leurs enfants, afin qu’ils puissent retourner au travail. Mais quand même les salariés des secteurs essentiels manquent de masques et de protections, il est impensable de faire reprendre le travail plus largement. Comme le montrent les cas de la Chine ou de Singapour, le déconfinement prématuré fait risquer une deuxième vague du virus et peut ainsi causer la mort de centaines voire de milliers de personnes.


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